Redevenu titulaire chez la très convaincante équipe d’Aston Villa (5e de Premier League) sous les ordres d’Unai Emery après une saison 2022-2023 plus compliquée sur le plan individuel, Lucas Digne n’a toujours pas oublié son passage au LOSC dix ans plus tard et, surtout, un geste singulier de son club formateur qui l’a particulièrement touché. Explications.
Une fin de rêve au LOSC
De Paris à Aston Villa, en passant par la Roma, Barcelone et Everton, Lucas Digne a vagabondé sans pour autant laisser tomber aux oubliettes ses années au LOSC, club qu’il a rejoint à l’aube de ses douze ans et qu’il a quitté huit millésimes plus tard. Un départ dans des conditions qui l’ont d’ailleurs marqué. « Le club avait besoin d’argent car on termine sixièmes donc il n’y a pas de Champions League, et donc moins de revenus, recontextualise d’abord le latéral gauche sur la chaîne Colinterview. Pas mal de clubs qui sont intéressés, dont Paris. J’ai la Coupe du monde des moins de vingt ans en même temps. Donc je me dis que c’est le moment de tenter quelque chose en France, tout en restant près de chez moi. Je ne voulais pas aller trop tôt à l’étranger quand je n’étais pas forcément prêt. Paris était donc le bon compromis. C’était la bonne période et ça a aidé le club à avoir des fonds. »
Des fonds, oui. Mais pas à n’importe quel prix. Malgré la situation économique plutôt délicate, le LOSC fait une fleur à son latéral gauche. « Le club a été incroyable. J’avais trois propositions, et ils m’ont laissé le choix d’aller où je voulais, se souvient sourire aux lèvres l’ancien Dogue, aujourd’hui âgé de 28 ans. Sincèrement sur ça, ils ont été plus qu’adorables. Ça a toujours été incroyable de voir ça dans le monde professionnel parce que je pense qu’à l’heure actuelle, plus personne ne fait ça. Ils ne te disent pas d’aller où tu choisis, ils te disent de choisir là où il y a le plus d’argent. On m’a dit que je pouvais aller où je voulais. » Un choix entamant un parcours semé d’embûches, notamment dans les grands clubs qu’il aura connus, mais qui l’aura solidement mené jusqu’en équipe de France (46 sélections). Tout est bien qui finit bien. Comme son histoire avec le LOSC.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
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