Au terme d’un match au niveau technique indigne de la Ligue 2, le VAFC s’est incliné sur le fil à Dunkerque (2-1), l’un de ses concurrents directs. De quoi entamer encore un peu plus des chances de maintien plus qu’infimes. Découvrez notre débrief de cette rencontre comptant pour la 25e journée de Ligue 2.
Le VAFC crucifié… et condamné ?
S’il n’était pas pleinement convaincant, aussi bien d’un point de vue comptable que dans le contenu, le point du nul à Dunkerque avait au moins le mérite de permettre à VA d’avancer quelque peu. Le club du Hainaut l’a laissé filer dans les tous derniers instants (2-1, 90+4′) et, au lieu de faire quelques timides pas vers l’avant, a effectué un sacré bond en arrière tant le VAFC ne méritait sans doute pas forcément mieux après une prestation d’ensemble poussive et limitée, dans la lignée d’une première demi-heure indigeste.
Avec 4 points sur 27 possibles, le constat est salé et peut-être même cruel pour Ahmed Kantari, qui était parvenu à redonner vie à ce groupe sur les plans psychologique et technico-tactique, mais il est clair : avec désormais quatorze unités de retard sur le premier non-relégable, VA voit la perspective du maintien s’éloigner à pas de géants.
Le classement du VAFC en Ligue 2
Anthony Knockaert maintient le cap
Anthony Knockaert confirme sa montée en puissance et son rôle de plus en plus majeur au sein de ce VAFC. Déterminant sur le but de l’égalisation en parvenant à se créer de l’espace et à ajuster un centre millimétré sur la tête d’Ilyes Hamache (1-1, 30′), l’ancien de Fulham avait déjà sonné un semblant de révolte en étant l’auteur de la première frappe valenciennoise de la soirée (18′). Très souvent dangereux dans les derniers mètres grâce à une qualité technique au-dessus du lot, aussi bien à la passe qu’à la percussion avec ballon, il a également apporté sa touche créative à la construction du jeu en décrochant afin de faciliter la relance. De quoi convaincre 46% de nos lecteurs de l’élire homme du match, loin devant Ilyes Hamache (16%) et Joffrey Cuffaut (11%).
Ahmed Kantari dépité
Déçu au plus haut point après une prestation plus qu’imparfaite de ses hommes et un scénario qui peut laisser des regrets, Ahmed Kantari ne cachait pas son dépit en conférence de presse d’après-match. « C’est cruel, lâchait-il, désabusé. C’est le mot que j’ai envie d’utiliser. On est au-delà du temps réglementaire et on encaisse ce but sur rien, on se fait contrer à l’extérieur. Je pense que les joueurs avaient envie d’aller gagner et de ne pas se satisfaire de ce match nul. Ça peut se comprendre que les joueurs se projettent et essaient d’aller chercher cette dernière occasion pour nous, au risque de se découvrir. Je pense que prendre zéro point ou un point, ça ne change pas grand-chose. Je préfère avoir des joueurs engagés qui essaient d’aller chercher les victoires, mais force est de constater qu’elles ne viennent pas. Elles ne viennent pas… »
Un succès mérité pour Luis Castro
La passe de deux validée pour Dunkerque face à Valenciennes cette saison, Luis Castro laissait transparaître sa satisfaction au sortir de cette victoire à l’arrachée. « C’est très positif, se réjouissait-il. C’était un match important pour nous, pour le groupe, pour les Dunkerquois. C’était un derby et c’est très positif pour nous de le gagner. Je pense que la victoire est méritée. (…) Nous avons plus joué et nous avons eu plus d’occasions que notre adversaire. A la mi-temps, après le penalty raté, j’ai dit aux joueurs qu’on allait gagner, si on continuait avec la même concentration et la même tactique. On a aussi fait les changements pour gagner le match. Je pense que c’est la première fois que Dunkerque gagne les deux derbys contre Valenciennes dans la même saison. C’est ce que je vais retenir de ce match. »
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Kantari a raison. Son équipe est énorme. Elle méritait de l’emporter 5-0. 6 même. Nickel. La coordination, cohérence entre les attaquants, herméticité des côtés, nickel vraiment. Exceptionnel même, je suis ébahi devant une si belle performance.