A la veille d’un conseil d’administration de la LFP qui pourrait acter le lancement d’une chaîne 100% Ligue 1 construite et distribuée par le football français lui-même, plusieurs présidents de Ligue 1 ont été auditionnés par le Sénat, ce jeudi. Parmi eux, Olivier Létang s’est exprimé sur l’épineux dossier des droits TV.
Droits TV : Létang regrette l’attitude de Canal+
Quelques jours après Laurent Nicollin, qui avait affirmé que Canal+ voulait « apparemment tuer le football français« , Olivier Létang fut moins direct mais tout aussi critique à propos de l’attitude du partenaire historique du football français. « On a la meilleure formation au monde, on a un partenaire qui est venu et a mis 1,5 milliard (CVC) on a de plus en plus de monde dans les stades, tout est positif, juge le président du LOSC. Aujourd’hui la vérité, c’est qu’il y a un élément qui est négatif, ce sont les droits TV. »
« Le contexte domestique est très particulier. On a un diffuseur, Canal+, qui a le monopole. J’ai un profond respect pour ce qu’ils ont fait pour le football pendant 30 ans. Mais, aujourd’hui, pour les droits domestiques de la Ligue 1 c’est un acteur bloquant« , assène Olivier Létang. Après avoir refusé de participer à l’appel d’offres à l’automne dernier, Canal+ est également resté impassible depuis l’ouverture des négociations de gré à gré.
Une relation dégradée depuis 2018
Et alors qu’une réflexion était menée sur la création d’une chaîne 100% Ligue 1 par l’intermédiaire de beIN Sports, Canal+ est resté inflexible quant à sa participation financière sur ce dossier, en qualité de distributeur et finalement intermédiaire indispensable pour tout diffuseur potentiel. Une attitude qui s’explique par des relations houleuses avec la Ligue depuis 2018, date de l’attribution des droits TV au groupe Mediapro.
Trois ans plus tard, Canal+ s’est à nouveau senti floué, le football français préférant miser sur Amazon Prime Vidéo en lui vendant 80% des droits TV – dont les 10 meilleures affiches de la saison – pour 250 millions d’euros, alors que la filiale du groupe Vivendi détenait deux matches pour 330 millions, suite au rachat des droits détenus par beIN Sports en 2019.
De quoi ouvrir un long feuilleton juridique qui n’a toujours pas rendu son verdict définitif. Pour autant, l’hypothèse d’une réconciliation a émergé ces derniers jours. Sous l’impulsion du fonds d’investissement CVC, qui possède 13% des recettes de la société commerciale de la LFP, un rendez-vous entre les représentants de la Ligue et Canal+, en l’occurrence Vincent Labrune et Maxime Saada, fut programmé.
Sauf que celui-ci fut annulé en dernière minute suite à de nouvelles déclarations du président de la LFP, vécues comme une nouvelle provocation. Il n’est pas acquis que les propos d’Olivier Létang soient de nature à réchauffer les relations.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
Bonsoir,
Heu … Canal + le monopole ??? bah non c’est celui qui veut mettre de l’argent qui a le monopole… C’est dingue cette inversion des responsabilités. En gros, les patrons de la ligue 1 veulent que CANAL + finance le championnat et se débrouille pour récupérer sa mise ! Surtout qu’aujourd’hui C+ n’a pas besoin de la ligue 1.
Bonsoir,
Je pense que canal+, par l’intermédiaire de son president, en a tout simplement marre d’être le dindon de la farce et qu’il a tout simplement décidé de laisser dans leur « problème » ( j’ai pris sur moi pour être poli..) ceux qui d’habitude se goinfre sans rien faire !!
Enfin quelq’un qui, en plus d’avoir ce qu’il faut entre les jambes ( c’est une expression et beaucoup de femmes en ont plus que les mecs 😉) a les moyens de lutter contre tout ces gros bonnets qui font plus de mal que de bien à nos sport. Un gros coup de balai svp !!!