Le torchon brûle entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le diffuseur principal de la Ligue 1. Alors que DAZN n’a versé que la moitié de son échéance de février, l’instance a décidé de saisir le tribunal du commerce pour défaut de paiement. Explications.
DAZN met la pression, la LFP contre-attaque
Six mois après le début de leur partenariat, DAZN et la LFP ont atteint leur premier point de discorde. Comme attendu, le diffuseur a décidé de ne pas verser la totalité de sa quatrième traite sur les droits TV pour la saison en cours. Sur les 59 millions attendus, la plateforme britannique a placé 35 millions d’euros sous séquestre, en attendant que la Ligue se montre plus efficace sur la question du piratage, jugeant que ce problème explique son faible nombre d’abonnés, estimé à 500 000 et donc bien loin du million et demi espéré.
Ainsi, certains clubs vont très vite se retrouver dans une situation délicate alors que les 59 millions d’euros devaient être répartis d’ici la fin de semaine. Certains clubs à la trésorerie déjà limitée, comme Angers, Reims ou Montpellier risquent d’être les principaux concernés. Face à cette situation, la LFP a décidé de convoquer une assemblée générale exceptionnelle ce mercredi en plus d’avoir, via sa filiale en charge des droits, mis en demeure la plateforme britannique pour défaut de paiement.
La guerre juridique est plus que jamais lancée puisque DAZN devrait répliquer devant la justice civile pour « défaut de loyauté ». Au milieu de ce conflit, c’est toute l’économie du football français qui est une nouvelle fois menacée. Tandis que, le consommateur attend de savoir à quelle sauce il va être mangé.
Crédits photo : Pierre Costabadie/Icon Sport
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