A quelques heures de l’annonce du calendrier détaillé, club par club, de la saison 2024/2025 de Ligue 1, la Ligue de football professionnel (LFP) a dévoilé les coulisses de la construction de celui-ci par le biais d’un interview de son directeur des compétitions, Benjamin Viard. Morceaux choisis.
Trois phases distinctes
« Il y a ce que l’on va appeler le calendrier général, on va fixer les dates des journées du championnat. En général, on le fait en novembre-décembre, avant la saison suivante. La deuxième phase est la construction du calendrier des rencontres. On le fait après la fin du championnat (ndlr : à partir de mai). On essaie d’aller assez vite, notre calendrier impactant le lancement des calendriers d’autres compétitions, comme le rugby. La troisième étape est la partie programmation (ndlr : des journées). On ne sait pas quel match se joue à quel moment, ça se décide 30 jours avant, sauf cas spécifique. »
Jusqu’à 100 calendriers conçus
« En ce qui concerne la deuxième phase de conception, on commence à collecter les informations et les contraintes des clubs à partir du mois d’avril. Il peut y avoir des contraintes d’exploitation, des clubs qui ne peuvent pas accueillir un match à un tel moment, ils doivent nous le dire. Cela peut aussi être lié à des grands événements. Cette année, l’organisation des Jeux olympiques a des conséquences dans sept stades utilisés par des clubs de football professionnel.
Pendant cette période, on travaille l’outil technologique avec lequel on travaille, celui qui va nous aider à construire ce calendrier. Quand on a entré toutes les contraintes, que l’outil fonctionne, il y a un travail de moulinage de l’outil, qui va chercher les meilleures versions. On peut aller jusqu’à 100 versions (de calendrier) qu’on va étudier. Ensuite, on valide la version qui nous parait la plus correcte. On va finir par un processus de décision au niveau de la LFP, par le biais du conseil d’administration. »
Les contraintes en dehors des clubs
« On interroge le ministère de l’Intérieur. Les matches nécessitent une co-organisation avec les pouvoirs publics. Cette année, on a le sujet des Jeux olympiques, les forces de l’ordre vont être énormément sollicitées. On tient compte de certaines règles, avec des matches plus ou moins compliqués qui vont être organisés après les Jeux olympiques. Ensuite, les diffuseurs ou la fédération peuvent donner certaines contraintes. On tient aussi compte du calendrier de l’UEFA. Quand une journée de championnat se situe entre deux tours de coupe d’Europe, ceux qui jouent le jeudi en Europa League ou en Conférence League ne peut pas jouer une équipe qui jouera en Champion’s League la semaine suivante. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur la chaîne Youtube de la LFP
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport