Capitaine et âme de l’équipe, Benjamin André aura de nouveau un rôle prépondérant à jouer pour conserver un curseur d’exigence à la hauteur du rendez-vous, mercredi, face à Sturm Graz. Une confrontation qui a tout du match piège pour les Lillois.
Benjamin, quels sont les ingrédients nécessaires pour ce match alors que l’on parle de plus en plus du top 8 ?
« C’est un peu le danger. Avant Bologne, on était aussi ultra-favoris et il fallait gagner là-bas, mais ce qu’on a fait là-bas c’était vraiment important. Ce sera un peu le même style demain. On nous met devant, ce qui est logique au vu des résultats, mais on sait tous que les matches sont très différents selon les équipes et que ce n’est pas du tout la même équipe que la saison dernière. Il faut faire très attention et prendre cette équipe très au sérieux. C’est une équipe qui joue très serrée et prend très peu de buts. Il faudra réussir à déstabiliser ce bloc, ce qui ne sera pas facile.
N’y a-t-il donc aucune leçon à tirer de la double confrontation la saison en Ligue Conférence ?
Il y a eu énormément de changements au niveau des joueurs, ils ne jouent pas dans le même système et n’ont plus le même coach. Tout est remis en cause. Ce serait une erreur de se dire qu’on doit appliquer les mêmes principes que la saison dernière. C’est un match, une équipe et une compétition complètement différents. Il y a plus d’enjeu, plus de pression, plus de lumière aussi. On a bien bossé car on a envie de remporter ce match, surtout devant nos supporters. Il ne faut pas le prendre comme si c’était une équipe qu’on doit logiquement battre. C’est un match de Ligue des champions, tous les matches sont difficiles à jouer.
Au début de la compétition, les projections estimaient que le cap des 10 points était suffisant pour un top 24. Avec 10 points et 3 matches restants, l’objectif est-il désormais le top 8 ?
Je ne sais pas ce que disait statistiquement notre calendrier. Je ne sais pas si se fier aux statistiques, c’est fiable ou non. Il faut savoir les mettre de côté, quand on est footballeurs on sait que tout peut se passer dans un match. Ce qu’on maîtrise, c’est notre jeu, ce qu’on prépare. Il faut avoir l’envie de remporter le plus de matches possibles sans faire de calculs, et on verra où cela nous mène. Le plus important, c’est d’essayer de faire abstraction de tout ça et de se concentrer uniquement sur le terrain.
Avec le match à Marseille samedi, c’est une semaine importante avec un enchaînement relevé…
Cette semaine est très importante, mais il y en a eu d’autres. Je pense notamment à la semaine du derby (Atlético et Lens). On a eu beaucoup d’enchaînements compliqués et on a su bien les négocier. On va rester focus sur le match qui arrive, on devra bien le négocier pour penser à Marseille. Chaque chose en son temps.
C’est peut-être moins clinquant, mais ça reste un match de Ligue des champions.
Face à un nom moins ronflant que d’autres, ce match n’est-il pas le match piège par excellence ?
C’est peut-être moins clinquant, mais ça reste un match de Ligue des champions. Il n’y a aucune équipe à sous-estimer, bien au contraire. Il va falloir bagarrer dur. Je pense que vous verrez demain que ce n’est pas si facile que cela.
Le LOSC actuel est-il plus fort que celui des deux précédentes saisons ? Si oui, sur quels aspects ?
Je pense que c’est trop tôt pour le dire. Il faut faire le bilan des saisons à la fin des saisons, je pense que c’est compliqué aujourd’hui. On est sur une bonne dynamique, un bon départ, mais on n’a rien fait, rien gagné, on est qualifiés nulle part. On a passé le premier trimestre, mais il faut confirmer et reproduire ce qu’on fait de bien, ce qu’il y a de plus dur dans le football. On verra en fin de saison si on a été meilleurs que les deux dernières années. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
