Si l’Amiens SC sort d’un mois d’avril assez consternant, avec une succession de prestations consternantes, Mounir Chouiar assure que la motivation est toujours présente avant d’aller défier Bastia, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 36e journée de Ligue 2. Entretien.
Mounir Chouiar, à trois matches de la fin et alors qu’il n’y a plus rien à jouer, est-ce qu’on n’est pas tenté de se dire : « vivement la fin » ?
Ce n’est pas forcément mon cas. J’aime bien jouer au football.
Que peut-il encore vous motiver ?
Simplement, la victoire. On veut gagner, prendre des points. On veut bien finir la saison. C’est toujours plaisant de gagner, de terminer sur une bonne note en prenant les derniers points en jeu. Il peut encore se passer beaucoup de choses. Il y a encore l’envie et il faut l’avoir de toute manière. Le coach nous donne toujours l’envie de donner le meilleur de nous-mêmes. On ne baisse pas les bras, on est fiers de ce qu’on a fait et on va continuer jusqu’à la fin. A la dernière journée, on aura tous le sourire, on sera fiers de notre saison.
N’est-ce pas aussi une question d’image, après avoir gagné un seul de vos treize derniers matches ?
Cela fait mal. Maintenant, on a aussi su prendre des points importants. On y va étape par étape. Sur certains matches, on aurait pu faire encore mieux. On le sait. Maintenant, c’est du passé. On pense à l’avenir, au prochain match. Ce qui compte est ce qu’on va montrer sur les trois derniers matches. On va tout faire pour prendre le maximum de points.
On vient aussi d’affronter des adversaires qui jouaient leur vie, c’est difficile, notamment mentalement.
Mounir Chouiar, attaquant de l’Amiens SC.
Etes-vous un peu déçu de voir l’Amiens SC en être là à trois journées de la fin ? Vous étiez sans doute venu pour jouer autre chose ?
Je vis au jour le jour. Je ne dirais pas que je suis déçu. Je suis arrivé en cours de saison. Chacun donne son maximum, on fait aussi face aux aléas du football. On s’est rendu certains matches difficiles en tombant dans ces aléas. On sait qu’on aurait pu faire encore mieux, mais il faut aussi être fiers de ce qu’on a fait.
L’Amiens SC n’a pas marqué sur quatre de ses cinq derniers matches. Comment l’expliquez-vous ?
Marquer des buts reste le plus difficile. On essaie d’accompagner le plus possible Louis (Mafouta), de lui donner les meilleurs ballons. On vient aussi d’affronter des adversaires qui jouaient leur vie, c’est difficile, notamment mentalement. Ce sont des matches à la guerre, où on doit tout donner.
On espérait tous que la victoire contre Angers lance une belle fin de saison de l’Amiens SC. Finalement, vous êtes à nouveau apparu sur la retenue. C’est assez surprenant…
Angers est un match qui nous a fait du bien. Quand on gagne, on veut toujours enchaîner. Cela ne s’est pas passé comme souhaité. On a essayé de rectifier ce qui n’avait pas fonctionné. Le match contre Pau, on met deux buts et on a payé cash notre baisse de régime. Il y avait aussi du positif à retirer de ce match, avec les occasions qu’on a pu se procurer. Je ne dirais pas qu’on a pris un coup sur la tête sur ce match. On ne s’attendait simplement pas à vivre ce genre de choses.
Serait-ce un exploit d’aller gagner à Bastia dans le contexte actuel ?
Je ne dirais pas ça. Maintenant, aller gagner là-bas redonnerait de l’assurance pour les deux derniers matches. On pense simplement à gagner les trois derniers matches. Cela ferait neuf points, ce serait très satisfaisant. Personnellement, j’y crois. L’effectif est bon, on s’entend très bien. On sait aussi qu’il y a des matches compliqués dans une saison. Pour autant, je pense que c’est faisable. Il faudra être présent dans le combat, dans l’agressivité. Bastia veut gagner, mais nous aussi. On peut donc imaginer le scénario. Les deux équipes vont tout donner pour l’emporter.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
