Ancien de l’équipe réserve du RC Lens, où il n’a jamais percé, Anis Hadj Moussa a impressionné ce mardi avec le Feyenoord face à Manchester City (3-3), dans un match fou au terme duquel il a été élu homme du match. Au cours d’un parcours sinueux, l’Algérien a peut-être bien trouvé le chemin de la gloire.
De la D2 belge au bourreau de Manchester City, le tout en 2024
En janvier, il évoluait encore à Patro Eisden, un modeste club de deuxième division belge. Ce mardi, moins d’un an plus tard, Anis Hadj Moussa a sonné la révolte et fait craquer Manchester City en Ligue des champions en l’espace un quart d’heure, au point de s’adjuger le titre de joueur du match dans une soirée folle en rebondissements. Rien que ça. L’international algérien (3 séelctions), passé par la Gaillette (2018-2022, 22 matches avec la réserve) sans jamais avoir sa chance en équipe première, a fait la misère à une défense mancunienne malade et qui a subi la loi de l’ailier de 22 ans. Peut-être est-il même celui qui a causé les impressionnantes griffures sur le crâne de Pep Guardiola.
Alors que son équipe du Feyenoord coulait à pic sur la pelouse de l’Ethiad Stadium (3-0), Anis Hadj Moussa, parfois esseulé au cours de la rencontre, relançait un mince espoir en se montrant opportuniste pour réduire l’écart (3-1, 75′). Le but de Santiago Gimenez (3-2, 82′) permettait d’y croire un peu plus, et l’ancien Lensois se trouvait encore dans le bon en étant à l’origine du troisième but (3-3, 89′), synonyme d’une égalisation improbable.
Nommé homme du match, adulé par ses coéquipiers et adoubé par le peuple algérien, celui qui est aussi passé par Marseille s’était révélé en deuxième partie de la saison passée, affichant sa créativité et sa capacité à faire des différences dans le marasme de Vitesse, finalement relégué. Recruté pour une bouchée de pain (moins de deux millions d’euros) cet été par le Feyenoord, l’ancien de la Gaillette se révèle désormais aux yeux de l’Europe entière.
Crédits photo : Michael Regan/Getty Images