Conquis par la réaction de ses hommes après un premier tiers de match délicat, Omar Daf apparaissait satisfait du match nul décroché à Clermont (1-1), ce vendredi soir. S’il pouvait nourrir quelques regrets de ne pas avoir profité de la supériorité numérique, l’entraîneur de l’Amiens SC était aussi heureux de ne pas avoir craqué en fin de match après avoir bien réagi. Entretien.
Omar, comment expliquez-vous ce double visage entre un première demi-heure compliquée, puis de la maîtrise, puis une fin de match où l’Amiens SC a beaucoup subi ?
« Beaucoup subi, non. Cette équipe de Clermont était basse et se projetait en contre, donc ils ont été dangereux sur des coups de pied arrêtés. Mais il est vrai qu’il y a eu deux visages, Lors de la première demi-heure, Clermont a jeté toutes ses forces dans la bataille. Ce n’était pas à nous de nous faire contrer non plus. Il fallait contenir les assauts. Ils ont réussi à ouvrir le score, mais on n’était pas inquiets parce qu’on se procurait des occasions. Je savais qu’en continuant à jouer et à être dangereux, on allait revenir à la partie. C’est ce qu’on a fait, on les a fait craquer. En deuxième, les meilleures occasions dans le jeu étaient clairement en notre faveur. Après, ils ont procédé en contre et ils ont été dangereux, effectivement, mais sur des coups de pied arrêtés.
Y a-t-il eu la frayeur, en fin de match, de concéder la défaite au vu de la pression clermontoise ?
Oui. Quand une équipe se retrouve à dix, on a toujours le cul entre deux chaises (sic). Est-ce qu’on attaque à fond, au risque de se faire contrer ? Cette équipe est passée à cinq et jouait très bas, et sur chaque perte de balle, ils se projetaient. Nous, on était très hauts et très ouverts, on était entre deux. Il fallait garder l’équilibre pour ne pas se faire contrer et avoir de la maîtrise pour marquer. Ce sont des situations pas faciles à gérer. Je pense qu’avec un peu plus de maturité, on doit mieux maîtriser pour aller gagner ce match.
On a récemment vu un système à trois défenseurs utilisé par l’Amiens SC. Pourquoi avoir opté pour un 4-2-3-1 à Clermont ?
On était passé à trois sur certains matchs à l’extérieur parce qu’il fallait retrouver une certaine solidité, mais notre organisation de base est le 4-2-3-1. C’est ce qu’on a fait aussi contre Caen. On retrouve des joueurs, comme Monconduit, qui reprennent du rythme. Kaïboue qui retrouve un poste de milieu de terrain et Victor Lobry qui monte plus haut. On retrouve un groupe un peu plus au complet, ce qui nous permet aussi de retrouver notre système préférentiel qui est le 4-2-3-1.
Qui est donc amené à être reconduit à l’avenir ?
Oui, il n’y a pas beaucoup de matches où on a joué à trois. Il y a eu le match de Rodez, mais depuis le début de la saison, la majeure partie de nos matchs ont été en 4-2-3-1. Mais on est amené aussi à jouer à trois par moments.
Clermont est maintenu à sept points, Martigues est de retour à six points : ce match nul est-il une bonne opération pour le maintien ?
Oui, c’est un point positif. C’est une équipe qui descend de Ligue 1 avec de la qualité, qui a fait une opération en remplissant son stade, qui a aussi jeté ses dernières forces dans la bataille. Je pense qu’on a répondu présent avec beaucoup de personnalité. On repart de Clermont avec ce point du match nul qui laisse cette équipe à sept points. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
