Alors que l’Amiens SC a concédé le match nul dans les ultimes secondes contre le Paris FC (1-1), ce samedi à l’occasion de la 23e journée de Ligue 2, Omar Daf n’a pas voulu entendre les doutes sur son approche après l’ouverture du score. Entretien.
Omar, quel est votre ressenti après ce match nul concédé sur le gong ?
Ce sont des matches disputés face à un adversaire de qualité, une équipe qui s’est donné les moyens pour figurer parmi les meilleures du championnat. On a fait une bonne première mi-temps, la seconde était plus difficile face à un adversaire qui a pris beaucoup de risques pour revenir au score. Sur l’ensemble de la partie, c’est un résultat logique.
C’est cruel parce que le but arrive tardivement mais sur la physionomie c’est logique…
Oui, c’est ça. C’est une équipe du Paris FC qui procède par contres, on a payé cher au match aller. On s’était beaucoup livrés, cette équipe nous avait beaucoup contrés et fait mal à l’aller. Cette fois-ci, on a rectifié, on les a bien contenus. Il y avait beaucoup d’intensité en première mi-temps. On ouvre le score et, forcément, ils ont pris énormément de risques. On a voulu être costauds. Le timing fait que ce but vient au mauvais moment, même si le Paris FC mérite son point.
Cela ne vous pendait-il pas au nez ?
Non, pas du tout ! Comme je répète, il faut être naïf pour se livrer et se faire contrer dans ce match, alors qu’on mène au score. La physionomie du match voulait qu’on soit costauds. On n’est pas la meilleure défense du championnat par hasard. Après, on a manqué un peu d’agressivité sur les dernières minutes. Avec un peu plus de maturité, c’est un résultat qu’on doit valider.
Vous avez voulu être « plus costaud » ou bien vous n’avez pas eu le choix contre une équipe qui vous était globalement supérieure sur ce match ?
On était costaud. Quand cette équipe marque à la 96e minute, cela veut dire qu’on a été costaud.
N’est-ce pas un risque de constamment se contenter de défendre à chaque fois que vous menez 1-0 ?
Ce n’est pas un risque. Si c’était un risque, on ne serait pas cinquième et la meilleure défense du championnat. Chaque équipe joue avec ses armes. On a vu le Paris FC très à l’aise dans l’interligne, dans le redoublement de passes. On a d’autres qualités et on joue tout simplement avec nos qualités.
Et ce n’est donc peut-être pas un hasard si vous êtes aussi que la 18e attaque du championnat…
Que la 18e attaque mais la meilleure défense ! Je le répète, on ne va pas parler de ça tous les week-ends. A chaque fois, vous allez regarder ce qui ne va pas, on le sait. Je le répète, chaque équipe joue avec ses forces et ses qualités. Aujourd’hui, nous avons joué avec nos qualités un match difficile contre le Paris FC. Le partage des points est logique.
On a joué une équipe qui a recruté des joueurs qu’on ne pouvait pas prendre. C’était très difficile.
Amiens peut-il jouer différemment ?
C’est lourd. Je ne sais pas quoi vous répondre. Si vous avez une recette miracle, vous me la donnez. Je ne sais pas quoi vous répondre. Je ne sais pas ce que vous attendez de plus. Cette équipe est sur une série de six matches sans défaite, où les joueurs font des efforts. On prend beaucoup de points. Je le répète, on a joué une équipe qui a recruté des joueurs qu’on ne pouvait pas prendre. C’était très difficile sur le plan athlétique et technique. On a essayé de mettre quelque chose en place, qui a marché jusqu’à la 96e minute. Retenez ce qu’il y a de positif pour encourager vos joueurs. Je pense que vous êtes d’ici, c’est votre club, c’est votre équipe. A un moment donné, c’est bien d’être critique, cela fait avancer, on les accepte, mais tous les week-ends c’est pénible.
On vous retourne le compliment en vous demandant de regarder ce qu’on dit de positif. Par contre, on n’est pas là pour encourager, on est journalistes…
Je sais, mais vous êtes Amiénois aussi…
Peu importe, la question se posera à chaque match. Peut-on voir autre chose qu’une équipe qui ne fait que défendre…
…Parce qu’on a fait que défendre.
A 1-0, vous n’avez fait que défendre…
En deuxième mi-temps, oui. C’est pour ça que je dis que le match nul est logique. Une première mi-temps très équilibrée, cela partait d’un côté comme de l’autre. Quand on mène au score, il faut être intelligent, ce n’était pas à nous de nous livrer. Bien évidemment, avec plus de justesse technique et de maturité, on aurait dû mieux gérer la seconde mi-temps. Il avait simplement, en face de nous, un adversaire qui nous a empêchés de le faire.
On ne dresse pas un constat d’échec après ce match nul…
…Je me présente devant vous deux fois par semaine, je le sais, ça fait partie de notre métier. Je ne suis pas là pour me justifier, mais pour parler du jeu, de ce qui s’est passé. C’était dur, mais on a su contenir le Paris FC. Prendre ce but sur la fin est cruel pour nous. Je le répète, pour eux c’est mérité aussi parce que la deuxième mi-temps était en leur faveur. Le Paris FC est aussi sous-côté, c’est puissant, il y a de la maturité technique, des joueurs qui connaissent très bien ce championnat. Ils alternent vitesse et jeu entre les lignes. Les joueurs ont fait le match qu’on voulait faire. Je regrette qu’on n’ait pas su ressortir en deuxième mi-temps pour casser leur élan.
Pouvez-vous comprendre que le Paris FC ait fait la meilleure impression sur ce match ?
Non, je ne suis pas d’accord. Le Paris FC a fait une très bonne deuxième mi-temps parce qu’on menait au score, parce que le scénario du match a fait que ce n’était plus à nous de nous livrer. Tout simplement. On a perdu des matches où on s’est fait contrer. Ce n’était pas à nous de faire le jeu.
On les a fait souffrir aussi. Aujourd’hui, on est devant cette équipe.
Il y a quand même beaucoup d’arrêts de Régis, deux poteaux, treize corners. C’est une des équipes qui vous a le plus fait souffrir…
On les a fait souffrir aussi. Aujourd’hui, on est devant cette équipe. Comme je le répète, j’accepte les critiques. Essayez d’encourager votre équipe, de voir ce qui va. Il y a des choses qu’on doit améliorer, on le sait. Cette équipe a la meilleure défense du championnat, fait beaucoup d’efforts, et vous allez toujours trouver ce qui ne va pas. A un moment donné, c’est pénible.
C’est votre interprétation des choses…
Ce n’est pas mon interprétation, j’ai très bien compris et je le dis comme je le pense. Après, vous pouvez critiquer, écrire, mettre tout ce que vous voulez. Je continue à travailler sereinement et avancer. Si c’est votre manière de travailler, il n’y a pas de souci. Je les accepte les critiques, vous pouvez y aller, il n’y a aucun problème avec ça. Quand on voit le classement actuel et où l’équipe était il y a quelques mois… Essayez juste de regarder de l’avant, d’être positif, pour qu’on continue à travailler sereinement.
Vous semblez vous braquer…
…Non, je ne suis pas braqué. Après chaque résultat positif, on dit les mêmes choses. En ce qui me concerne, il n’y a aucun souci. Je prends les critiques.
On a quand même le sentiment qu’il y a un souci…
Il n’y a aucun souci.
On est en droit de s’interroger sur la façon dont ça se passe de match en match. Sur les limites offensives qu’on voit à cette équipe, sur ce qui vous empêche de continuer à jouer à 1-0 sur ce match…
Comme il y a d’autres équipes qui ont des limites défensives. On a joué une très bonne équipe et, face à celle-ci, on a essayé de mettre des choses en place, qui ont tenu jusqu’à la 96e minute. A notre grand regret, on a plus subi en deuxième mi-temps, c’est pour ça que le Paris FC n’a pas volé son résultat. On est lucide, on sait que c’est un résultat logique. Si j’avais la recette miracle… On a changé de système, on a changé les joueurs… Aujourd’hui, on trouve un équilibre, j’essaie de mettre les joueurs à ma disposition dans les meilleures associations pour continuer à avancer. Bien évidemment, on aimerait dominer nos adversaires, gagner 3-0, ne pas prendre de but, régaler le public, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. On a encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à ce niveau-là.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Alex Martin/FEP/Icon Sport
La réponse du coach n’a rien d’étonnant, tout le monde sait bien qu’il faut prendre un Omar avec des pincettes…. 😂😂😂🐙.
Même si les pinces, c’est la Direction qui les a dans ses poches…. 😝
Cette équipe n’a peut-être pas le plus beau football mais quand même ! … 6 matches sans défaites, une série de 3 victoires et un nul, et vous continuez votre critique permanente. C’est pathétique ! C’est une ligue 2 solide avec de gros budgets où chaque équipe a des arguments. Il suffit de voir les résultats qui varient à chaque journée … que doivent donc penser les supporteurs de Sainté, Bordeaux, Troyes … ? Le PFC a un sponsor état avec de gros moyens. Il faut être un peu réaliste. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. Il est tellement facile parler de budget, de gains sur transfer et de dépenses quand on n’investît rien soi-même tout comme tous les pseudo sélectionneurs, tous les … « yakkafokkon » Alors, oui on peut aussi être journaliste et soutenir un tant soit peu son équipe et son club surtout lorsqu’il est 5 eme, même si la manière n’y est pas toujours. La critique permanente, on a vraiment l’impression que c’est un sport local ! On comprend pourquoi tant d’amiénois préfèrent Bollaert et son support inconditionnel à tous les niveaux. Un monde, un écart abyssal au niveau de l’état d’esprit ! Il faudrait au contraire s’en inspirer. Allez Amiens !
Ben oui « Allez Amiens » , ou est le problème? moi je suivais l’équipe lors de déplacements en National, je sais pas combien j’y ai mis de litres de carburant, j’aime pas les leçons de supporterisme et je me fous du RC Lens! On peut quand même dire quand Daf perd les pédales? pourquoi il confond le Paris FC et le Paris SG? Notre effectif est valorisé 20% au dessus du parisien, y’a donc aucune fatalité à se faire promener comme on s’est fait promener! Sur nos 3 victoires y’en a 2 Vs des relégables et avant on était 12eme, un peu d’humilité pour Daf qui a un effectif pour faire TOP 5 tout en se faisant respecter dans le jeu, j’espère qu’il apprendra à avoir un peu d’audace un jour…
Le critique peut faire avancer les choses et Il y a effectivement de la frilosité dans le jeu en souhaitant tenir le score mais on ne peut pas nier non plus qu’il y a une forme de pessimisme ambiant récurrent autour de l’ASC depuis le départ de Pelissier et qu’il faudrait parfois voir davantage le verre à moitié plein plutôt que l’inverse.
« Le Paris FC a fait une très bonne deuxième mi-temps parce qu’on menait au score, parce que le scénario du match a fait que ce n’était plus à nous de nous livrer. Tout simplement. »
Donc Omar explique sans rire que quand tu mènes au foot, tu donnes la ballon à l’adversaire, tu recules de 20 mètres et tu lui dis « vas y essaie de marquer c’est ton tour, je te donne la chance de bien jouer, et puis si t’y arrives et marque je recommencerai à attaquer » soit exactement ce qu’une équipe ne doit pas faire quand elle pratique un bon foot, moi quand j’entrainais des jeunes et qu’on marquait , je disais souvent « on se replie pas, on est bien, on joue pareil, comme à 0-0 » , il doit pourtant avoir eu des formateurs de haut niveau comparé à moi, petit coach en amateur lol
Si certains aiment la patte DAf tant mieux pour eux. Moi je me fais c…. a la Licorne.
Notre ambition est zéro.
Ce n’est pas le foot que j’aime.
Après je reste supporter inconditionnel d’Amiens, je suis heureux qd on gagne. Mais notre jeu est triste triste…
Donc on va qd même pas dire que c’est génial! Daf est un entraîneur défensif point. Et si demain il a un autre effectif il ne fera jamais mieux. Il a atteint son graal
Pathétique cet échange avec le journaliste… La médiocrité du discours langue de bois de l’entraîneur est parfaitement en ligne avec celle du jeu de son équipe. Répéter on est 5emes, on est 5emes signifie juste que cette L2 est assez faible, ou que c’est très provisoire. Ou les deux… En tout cas, depuis 15 ans que Joannin est là, qu’est ce que c’est ch…. de regarder l’ASC!
Jmd je vous trouve très muet à moins qu’une fois de plus on vous censure .
Je suis curieux de votre jugement .toutefois si vous avez vu le match.
Omar défend son bilan, qui n’est pas mauvais. Mais pourquoi expliquer qu’on est un nain à côté du PFC, qu’ils prennent des garçons qu’on pourrait pas recruter? c’est faux, c’est nous qui avons vendu pour 20M€, nous qui avons Kakuta, Corchia, Gelin, Carroll, Gurtner, Chouiar, des joueurs typés L1 qu’ils ont en moins grande quantité. Et on a le droit de pas aimer son repli complet quand on marque un but, des fois ça marche (les 1-0), des fois non, on restera pas TOP 5 avec la trouille au ventre dès qu’on mène comme l’inspire le coach.
Ilan Kebbal, courtisé par Amiens, a signé à Paris pour deux millions d’euros, soit un peu plus que le montant investi sur Amadou Ciss.
Kebbal est le grand joueur du match, un N°10 hyper actif et le genre de meneur qu’il nous faut (ou faudra à la fin de l’aventure Kakuta). Mais 2M€ on pourrait pas les mettre quand on en rentre 20M€ de vente sur une saison? ça n’a pas de sens de faire les pauvres! Si on avait sollicité le prêt avec OA auprès de Reims de Kebbal pour 2M€ à la fin, il serait possiblement chez nous.
La faute à qui si Kebbal n’est pas venu ? Daf ou picsou ou les deux
Moi je ne suis pas convaincu par la position de Daf.
C’est un entraîneur défensif point barre. Il peut dire ce qu’il veut. À partir du 1 à 0, nos attaquants avaient des consignes pour ne plus aller plus loin qu’à 40 m du but adverse.
Une équipe qui doit revenir au score se découvre et offre des opportunités, sauf si on se replie sur son but.
Ça m’énerve vraiment