Alors que l’Amiens SC est passé tout proche de la correctionnelle, avec quatre ballons frappant les montants de Régis Gurtner, à Ajaccio (0-0), samedi à l’occasion de la 26e journée de Ligue 2, Omar Daf n’estime pas vraiment avoir eu de la réussite. Entretien.
Omar, l’Amiens SC peut-il s’estimer miraculé ?
Non. En première mi-temps, on a manqué de rythme, on a eu beaucoup de déchet technique. L’ACA a eu le mérite de frapper deux fois. En seconde mi-temps, on a eu de gros temps forts, avec pas mal de situations. Sur ce genre de match, c’est symptomatique de ce qu’on remarque depuis plusieurs semaines. Sur la partie offensive, quand on a eu la possibilité d’appuyer on ne l’a pas fait. Les frappes lointaines d’Ajaccio auraient pu nous coûter très cher.
Il y a quand même quatre montants…
Je ne retiens pas que ça. Au niveau de la possession, c’est très équilibré. En deuxième mi-temps, on a eu vraiment un gros temps fort, en se retrouvant pas mal de fois dans les derniers mètres. Il a manqué cette finition qui nous a aussi fait défaut contre Bordeaux. En première mi-temps, on a souffert face à une très belle équipe de l’ACA, qui a poussé, qui a été plus percutante que nous. En deuxième mi-temps, on les a fait souffrir et on aurait vraiment dû appuyer un peu plus.
Il a manqué de jus ou de justesse pour aller au bout des situations ?
Les deux ! En première mi-temps, on a vraiment manqué de jus. Pourtant, j’avais fait tourner avec les titularisations d’Ayoub (Amraoui), Osaze (Urhoghide), Jérémy Gélin et Andy Carroll. On a essayé d’apporter de la fraîcheur, mais on en a manqué. Il a aussi manqué de justesse technique. En première période, il y a eu beaucoup de pertes de balle nous empêchant d’aller vers l’avant. L’entrée d’Owen Gene a permis de stabiliser l’entrejeu, d’avoir un peu plus de contrôle. A partir de ce moment-là, ça s’équilibre. En fin de match, l’ACA tente encore une frappe de loin qui aurait pu nous faire très mal. Je félicite les garçons parce qu’on a montré un beau visage en seconde période.
Il est donc difficile d’avoir des regrets…
Sur ce match, sincèrement non. Contre Bordeaux, on peut nourrir beaucoup de regrets. Sur ce match, on a réagi mais on ne s’est pas créé suffisamment d’occasions pour espérer mieux que le match nul.
Vous n’êtes pas suffisamment armé pour faire basculer ce genre de match du bon côté…
Je pense qu’on l’a vu sur ce match. C’était très équilibré. Ajaccio est un point devant nous au classement. Au niveau de la défense, on se tient à très peu de choses. Ils ont eu le mérite d’être plus percutants, de tenter des frappes de loin. Ce qu’on n’a pas fait sur ce match.
Sur le plan comptable, ça ralentit forcément avec trois points sur douze en février…
Quand on l’analyse, prendre un point ici, contre l’ACA, c’est un bon point. Quand ils sont venus chez nous, ils ont fait le même match. On a eu la maîtrise, les situations, on a raté un penalty et ils étaient très heureux de repartir avec un point. Ce soir, on est très heureux de repartir avec ce point. Les regrets sont plus sur les matches du PFC et Bordeaux qu’on doit gagner, que sur ce match où on était trop timoré en première période. Maintenant, il faut vivre au présent, penser au match qui arrive à Laval, pour aller chercher un résultat là-bas.
Source : France Bleu Picardie
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