Décisif à trois reprises en deuxième période, Alexis Sauvage a fait les arrêts nécessaires avant de voir l’Amiens SC finir par trouver la faille contre Thaon-les-Vosges (0-1), samedi à l’occasion du 8e tour de coupe de France. Une issue qui suffit à faire le bonheur du gardien de but. Entretien.
Alexis, vous avez ménagé le suspense jusqu’au bout…
C’est clair, un sacré suspense ! C’était typiquement de la coupe de France, le match peut basculer d’un côté comme de l’autre. On a eu vraiment chaud à la fin. On marque à la 86e… Maintenant, il ne faut pas regarder le score, les buts d’écart, parce qu’on joue une équipe hiérarchiquement inférieure, ça ne veut rien dire. Ce qui compte, c’est la façon dont on gagne, dans les conditions qu’on gagne. Il faut simplement retenir la qualification.
Entre l’état du terrain, la pluie et le vent, cela avait l’air particulièrement laborieux…
Très spécial. Les conditions étaient difficiles, sachant qu’on avait fait six heures de bus après avoir déjà joué mardi. C’est un tout. Tout était réuni pour se rendre le match un peu difficile. C’est ce qui a failli se passer, mais on a su répondre présent.
Avez-vous pensé à la séance de tirs au but à un moment donné ?
Non. On a le temps de s’y mettre dedans entre la fin du match et le premier tir quand ça arrive. Pendant le match, on n’y pense pas, il faut rester focus sur le match. Aujourd’hui, ça s’est joué dans les derniers instants. Si on passe comme ça à chaque fois, ça me va.
A titre personnel, vous avez été décisif avec notamment ce double arrêt à la 84e…
Je dis toujours que c’est une chance d’être décisif. Cela permet de ramener des points ou une qualification. Oui, il y a mes arrêts mais ce n’est pas ce que je veux retenir. Je fais un arrêt, mais le but est marqué par Louis (Mafouta). Chacun a fait son job. J’ai aussi vu Andy Carroll se dépouiller comme un dingue dans mes 16 mètres en fin de partie, il peut penser à une reconversion de défenseur central (sourire). C’est ce genre de comportement qu’il faut retenir. On a dégagé l’image coupe de France. Maintenant, on va attendre le tirage.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport