Vainqueur de la coupe de France en tant que joueur, avec Sochaux en 2007, Omar Daf n’a pour le moment jamais été plus loin qu’en seizième de finale depuis qu’il est devenu entraîneur. Pour sa première saison sur le banc de touche de l’Amiens SC, le technicien de 46 ans aimerait bien revivre d’intenses émotions avec la doyenne des compétitions du football français.
La coupe de France, « des moments fantastiques »
Si Omar Daf était de l’équipe du Sénégal finaliste de la coupe d’Afrique des nations en 2002, avant de vaincre la France en match d’ouverture de la coupe du monde en Corée et au Japon quelques mois plus tard, le meilleur souvenir de sa carrière de joueur reste sans doute son triomphe en coupe de France, avec Sochaux, en 2007. « J’ai eu la chance de gagner cette compétition, je sais ce que ça représente. C’est exceptionnel, s’exclame l’actuel entraîneur de l’Amiens SC. Pouvoir dépasser tout un club, toute une région, au stade de France, c’est magique. »
Une aventure que l’Amiens SC a connue en 2001, sans avoir le bonheur ultime de soulever le trophée à l’issue d’une finale frustrante contre Strasbourg. Vingt-deux ans plus tard, Omar Daf aimerait bien offrir une nouvelle épopée aux supporters amiénois : « C’est aussi ce qu’on essaie de transmettre aux joueurs, parce que ce sont des moments fantastiques dans une carrière. C’est pour ça qu’il faut tout donner et aborder cette compétition avec cette idée derrière la tête. Je ferai tout pour revivre ce genre d’émotions. »
Passer les premières embuches pour s’offrir le droit de rêver
Mais avant même de pouvoir rêver de stade de France, l’Amiens SC doit déjà réussir son entrée en matière, samedi sur le terrain d’Hombourg-Haut, un club de Régional 1. Le tout alors qu’un tiers de l’effectif est indisponible pour cette rencontre qui a tout du traditionnel traquenard. « On le vit chaque saison, cela arrive même à des clubs de Ligue 1, souligne Omar Daf. En face de nous, on aura des joueurs surmotivés, en surrégime. Il faut s’y attendre, ce ne serait pas normal que les clubs amateurs ne se mettent pas dans cette posture-là. A nous de faire ce qu’il faut pour gagner ce match. » Mais même prévenu, le club professionnel n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise.
L’an dernier, l’Amiens SC l’avait vécu contre Thaon-les-Vosges, avec une élimination lors de la fatidique séance des tirs au but. En 2019, Omar Daf avait pour sa part pris la porte d’entrée avec Sochaux. « On était troisième de Ligue 2 et on va à Epinal (ndlr : alors en National 2), se rappelle-t-il. Cela avait été très très compliqué et c’est un match que nous avions perdu (2-0) » A l’époque, le club spinalien comptait dans ses rangs un certain Jean-Philippe Krasso, auteur de 17 buts la saison dernière avec Saint-Etienne. Auteur de l’ouverture du score, le jeune Mickaël Biron avait pour sa part tapé dans l’oeil de l’AS Nancy, où il signera professionnel quelques mois plus tard.
Samedi, Hombourg-Haut se présentera avec son lot d’anciens joueurs professionnels, parmi lesquels Brian Babit – passé par l’Amiens SC en 2015, Smail Morabit (D2 allemande), Fadil Sido (ex-Metz, Le Mans) ou encore Ludovic Guerriero (ex-Nancy, Laval, Metz et Châteauroux). De quoi rappeler que tout excès de confiance ou déficit de motivation pourrait bien se payer cash et, par la même occasion, mettre fin à la belle ambition d’Omar Daf.
Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
HOMBOURG-HAUT – AMIENS SC
7e tour de coupe de France
Samedi 18 novembre, 14 heures
Stade Gouvy, Hombourg-Haut