Alors que l’Amiens SC reste sur deux matches à l’issue frustrante à domicile, avec des égalisations concédées dans le temps additionnel contre le Paris FC et Bordeaux, Omar Daf ne veut pas commencer à cogiter à propos des points perdus en route. Focalisé sur les treize rencontres restantes, l’entraîneur amiénois pense surtout à trouver de l’efficacité offensive.
Jusqu’ici, ce mois de février laisse un vrai goût d’inachevé. C’est important de valider les progrès dans le jeu sur le plan comptable. Et ce dès samedi à Ajaccio…
Derrière, il y aura Laval, qui sera important aussi ! A un moment donné, cette équipe était 10-12 points devant nous. Lundi, à la 90e minute, on n’était plus qu’à trois points. C’est un championnat très serré. C’est ce qui le rend passionnant. Il ne faut pas être sur le côté émotionnel, mais très froid et très lucide. On a deux adversaires de qualité devant nous, il faut y aller étape par étape. On a un bon match à Ajaccio devant nous. Il faudra être solide, très sûr de notre football pour revenir avec le meilleur résultat possible.
Vous ne croyez donc pas aux bascules, aux moments-clés qui peuvent faire basculer une saison ?
Ce sont des séries, quels que soient les adversaires, les séries, les périodes. Fin 2023, on était solide. Sur la reprise, même si les matches n’étaient pas simples, on a eu le mérite d’être très efficaces, ce qui nous a permis de faire une série pour recoller. Depuis février, paradoxalement, c’est mieux au niveau du contenu, on se crée plus de situations et ce sont des matches qu’on ne gagne pas. C’est pour ça qu’il faut toujours rester très calme, serein, qu’importe les physionomies, les résultats. Cela peut basculer très vite dans un sens comme dans un autre.
Vous restez sur deux buts encaissés dans le temps additionnel à domicile. C’est quelque chose sur lequel on travaille où bien on évite de mettre ça dans la tête des joueurs ?
On analyse si les buts se ressemblent, si des choses se répètent. Si c’est le cas, on en discute. On aurait pu passer à cinq derrière contre Bordeaux, mais on a fait le choix de rester à quatre devant. On avait envie de continuer à avancer, de mettre ce deuxième but, contrairement à la rencontre du PFC où on est passé avec Kylian (Kaïboue) en défense pour solidifier le résultat. Chaque match est différent. Sur l’égalisation, il y a eu un peu de réussite aussi, avec un ballon renvoyé deux fois par nos défenseurs centraux. Ce sont des faits de jeu qu’il faut accepter. Les situations sont différentes. On peut juste s’en vouloir de ne pas avoir mis le deuxième but. Il faut simplement être plus efficace.
Alexis Sauvage ne croît pas à la psychose
« Ce serait dommage de tomber là-dedans, de faire un focus sur ça, de craindre le temps additionnel. Notre solidité défensive doit rester une force, il ne faut pas commencer à la craindre, à s’en méfier. De mon côté, je peux parler au nom du groupe, on ne craindra jamais ce temps additionnel ou quelconque situation ou un coup de pied arrêté. On n’est pas comme ça. On restera une très bonne défense de Ligue 2 et cette efficacité offensive on va commencer à la retrouver. »
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport