Désormais privé de son capitaine, très certainement jusqu’à la fin de la saison, Omar Daf ne serait pas contre un renfort pour pallier la blessure de Victor Lobry. Toutefois, l’entraîneur de l’Amiens SC ne sait pas s’il sera suivi par sa direction. Entretien.
Omar, quelle est votre réaction à la grave blessure de Victor Lobry, qui pourrait ne pas rejouer de la saison ?
C’est une grosse perte pour nous. C’était notre capitaine, un élément moteur de notre jeu. On a une pensée pour lui, on va l’accompagner pour qu’il retrouve les terrains le plus rapidement possible. J’ai connu cette blessure, j’ai une grosse pensée pour lui. C’est long, mais on va bien l’accompagner.
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Depuis lundi, avez-vous eu le temps d’échanger avec vos dirigeants à propos d’un possible joker ?
Pour l’instant, il n’y a pas eu de réunion sur ça. On perd un joueur important dans le coeur du jeu, au niveau de l’animation offensive. On verra quelle décision le club va prendre.
Comment l’effectif peut-il surmonter cette épreuve difficile, sachant tout ce qu’il faisait sur le terrain ?
C’est un joueur qui a un gros volume de jeu. Son rôle était bien spécifique, il devait être souvent en soutien de l’attaquant. Son volume de jeu fait que c’est un joueur capable de se projeter dans la surface, de faire aussi les replis défensifs. Sur le jeu de transition, il était précieux. Maintenant, est-ce qu’il y a un joueur capable de le remplacer ? Ils sont tous différents. Dans le cœur du jeu, ils n’ont pas les mêmes caractéristiques. En ce qui concerne le groupe, il a bien réagi. Ils sont tous autour de Victor pour le soutenir.
On sait l’impact que Victor pouvait avoir au-dessus (plus haut sur le terrain, ndlr), lui qui avait un rôle de soutien de l’attaquant.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC
Cette blessure peut-elle vous contraindre à changer de système de jeu sur la durée ?
Contre Grenoble, le changement de système était ce qui nous permettait de faire basculer le match, parce que cette équipe nous a embêtés dans les couloirs. Il fallait réagir. On est passé à cinq déjà pour maîtriser leurs deux attaquants. Et puis, avec l’apport des joueurs qu’on a mis plus haut, on a inversé le rapport de force dans les couloirs. Maintenant, chaque match a sa vérité. Par rapport à notre animation, c’est juste s’adapter au profil et aux caractéristiques des joueurs qui seront là.
Avez-vous le sentiment, comme votre vice-président, que le milieu de terrain est suffisamment pourvu malgré la blessure de Victor Lobry ? Et si oui, le recrutement d’un joker peut-il s’orienter vers un joueur à vocation plus offensive ?
Dans ce secteur, il y a Joseph (Nduquidi), Thomas (Monconduit), Junior (Fofana) et Kylian (Kaïboue), qui ont d’autres profils, plus de milieux défensifs ou relayeurs. On sait aussi l’impact que Victor pouvait avoir au-dessus (plus haut sur le terrain, ndlr), lui qui avait un rôle de soutien de l’attaquant. Si on a les moyens et la possibilité d’avoir un joueur dans le secteur offensif, ce ne serait pas de trop. Comme je le dis, je vais rester concentré sur les joueurs mis à ma disposition et j’en tirerai le maximum.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
ré écouter le discours du Président lors de la présentation de l’effectif (en juillet place Gambetta) : devant on a ce qu’il faut, en milieu on a ce qu’il faut…. ». quel bouffon