Près de deux mois après son dernier succès, l’Amiens SC espère bien mettre un terme à sa série négative, samedi (19 heures) à l’occasion de la réception du leader lavallois. Un match pour lequel Omar Daf espère pouvoir retrouver ce qui avait fait la force de son équipe en début de saison. Entretien.
Omar Daf, quel est le mot d’ordre pour ce match de l’Amiens SC contre Laval ?
On sort d’un match contre Annecy pauvre techniquement, mais sur lequel on a eu les meilleures occasions pour l’emporter en deuxième mi-temps. Jouer le leader est un gros challenge. Ce sera un gros match et c’est à nous de sortir le match qu’il faut pour retrouver le chemin de la victoire. Pour cela, on doit retrouver une certaine stabilité. Sur les derniers matches, il y a eu pas mal de turn-over, parce qu’on a eu pas mal de blessés et d’absents. L’équipe a été pas mal modifiée. On retrouve une équipe quasiment au complet et cela nous offre un peu plus d’options pour aligner une équipe plus stable.
L’Amiens SC reste sur six matches sans victoire. On imagine que cela commence à être dur à vivre…
C’est clair. Quand on est compétiteur, qu’on travaille toute la semaine, c’est pour valider ça par une grosse performance le week-end. Depuis un moment, il y a beaucoup de frustration, de contre-performances et de matches nuls dont on n’est pas satisfait. Il y a des matchs où on aurait mérité mieux. C’est aussi à nous de faire ce qu’il faut. Je pense qu’il y a des équipes qui se créent moins de situations que nous et qui parviennent à être plus efficaces. On a les situations pour plier les rencontres, il faut continuer à travailler, sachant qu’il y a aussi des choses à améliorer dans le contenu. Contre Annecy, je n’étais pas satisfait dans ce domaine.
Dans ces moments-là il faut se réfugier derrière le travail, se remettre en questions, en faire plus. C’est ce qu’on essaie de faire.
Depuis plusieurs matches, votre équipe affiche un gros déchet technique. Cela commence-t-il à susciter de l’inquiétude ?
De l’inquiétude, non. On travaille avec les joueurs pour améliorer certaines connexions, certaines relations. Sur les cinq premiers matches, ce n’était pas le cas. Il y a des explications à cela. Sur les quatre derniers matches, on n’arrive pas à aligner notre équipe-type, il y a eu beaucoup d’absences. Maintenant, les joueurs qui prennent le relais doivent aussi élever leur niveau sur le plan technique pour avoir plus de maîtrise et un meilleur contenu. Il faut qu’on améliore le contenu et qu’on soit encore plus décisif, plus mordant pour valider nos temps forts.
Cela veut donc dire que votre groupe n’est tout simplement pas assez étoffé…
C’est comme ça depuis le début, ce n’est pas une surprise. Il y a des postes où on ressent tout de suite les absences. Il y a aussi des garçons qui se montrent, de bonnes surprises comme le petit Yvan (Ikia Dimi), ou encore le petit (Aymen) Ouhatti qui intègre le groupe petit à petit. A eux de s’imposer, de nous apporter toutes leurs qualités.
Peut-on dire que l’Amiens SC est une équipe qui ronronne un peu trop en ce moment ?
C’est une série où ça tourne un peu moins en notre faveur. Comme je le répète, dans ces moments-là il faut se réfugier derrière le travail, se remettre en questions, en faire plus. C’est ce qu’on essaie de faire. Il faut réussir à faire basculer certaines choses, il y a aussi des faits de jeu qui nous sanctionnent. Cela fait partie de notre sport, il faut l’accepter, mais sur notre dernier match à domicile, c’est difficile quand on prend un carton rouge, deux penalties et cinq cartons jaunes, c’est compliqué de gagner. On respecte les décisions arbitrales, mais quand on les regarde dans le détail, c’est très sévère. A nous de corriger certaines choses, de défendre plus haut pour éviter ce genre de situation litigieuse.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Romain Biard/Icon Sport
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