Alors que l’Amiens SC traverse actuellement une crise de résultats, avec aucune victoire ni but marqué depuis un mois, Omar Daf refuse d’adhérer à la thèse d’un coup d’arrêt global. Selon lui, c’est uniquement l’efficacité qui fait actuellement défaut à son équipe. Entretien.
Omar Daf, que s’est-il dit lundi lors du débriefing après la défaite de l’Amiens SC à Pau ?
On est revenu sur ce déplacement, ce match très frustrant pour nous. A la sortie de ces trois matches, on voulait absolument valider ça par un bon résultat. Malheureusement, on a loupé notre entame. Quand on voit la rencontre, sur le nombre d’occasions, on peut avoir beaucoup de regrets et de frustrations. A froid, on se rend compte qu’on a beaucoup plus d’occasions franches que notre adversaire.
A cet instant de la saison, certains joueurs méritaient-ils d’être recadrés ?
C’est mon travail et on le fait au quotidien. On a une remise en question perpétuelle. Quand on gagne, on ne s’excite pas, quand on perd on ne tombe pas dans la sinistrose. On reste lucide sur nos prestations, on sait ce qu’on doit améliorer et on travaille là-dessus.
L’engagement ne fait pas tout comme vous l’avez dit à chaud après la défaite à Pau. Maintenant, on a vu mardi et mercredi, au très haut niveau, en Ligue des Champions, que ça permettait quand même de se mettre dans de bonnes dispositions. Sur ce point, on a un peu le sentiment que l’Amiens SC répond moins présent depuis le retour de la trêve alors que c’est ce qui faisait votre force en début de saison…
C’est votre analyse, votre avis. Sur ce match de Pau, il faut analyser les choses en se disant que Pau a eu ses occasions sur un quart d’heure fort. Ce sont des coups de pied arrêtés et Régis (Gurtner) a fait son boulot. Par la suite, on a plus d’occasions. Sur l’AC Ajaccio, on ne peut pas reprocher aux joueurs de ne pas s’être engagés, on a même la balle de match. Contre Valenciennes, l’adversaire n’a pas mis plus d’agressivité et d’engagement. On est sur une série où doit faire tourner le compteur en étant plus efficaces offensivement. Il ne faut pas aller chercher plus loin.

C’est une série où les attaquants ont moins de réussite. Il faut simplement travailler avec eux et je ne doute pas que certains vont retrouver le chemin des filets.
Pour vous, ça se résume à une question d’efficacité ?
Si vous l’analysez différemment, c’est votre avis. Quand on regarde le contenu des matches, Pau n’a pas proposé plus de choses qu’Amiens sur la globalité du match. Elle n’a pas eu une meilleure maîtrise. Le contenu est là, après il y a des choses à améliorer. Les garçons se sont battus jusqu’au bout, on se crée même des occasions dans les dernières minutes. Si ça n’avait pas été le cas, ça aurait été inquiétant. Louis (Mafouta) frappe deux fois au but, Antoine Leautey une fois et Mathis (Touho) a une grosse occasion. Notre adversaire n’a pas eu autant d’occasions que nous. Il faut simplement retrouver le chemin des filets, sanctionner nos adversaires sur nos gros temps forts. Depuis trois matches, on se crée plus d’occasions que nos adversaires à chaque match.
C’est pourtant vous, à chaud, qui a parlé du pire match de l’Amiens SC depuis la reprise. A chaud, le sentiment était donc différent de l’analyse à froid ?
De toute façon, vous n’avez envie de retenir que cela. Ce match me reste en travers de la gorge, parce qu’on passe à côté d’un gros quart d’heure, où l’adversaire a eu ses situations. Quand on l’analyse à froid, ce qui confirme qu’il ne faut pas parler à chaud, on se rend compte que c’est un match qu’on perd, mais où on a eu les situations pour revenir avec un meilleur résultat. C’était un match à notre portée. J’étais déçu à l’instant-T. On a analysé tout ça.
Avez-vous le sentiment que la confiance commence à s’effriter ?
Les garçons font des efforts, tout n’est pas parfait, on travaille pour les mettre dans les meilleures dispositions. C’est une série où les attaquants ont moins de réussite. Il faut simplement travailler avec eux et je ne doute pas que certains vont retrouver le chemin des filets, ce qui va faire basculer le destin des rencontres du bon côté. Il ne faut pas toujours voir le mauvais côté des choses.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
En effet Omar Daf dans le TOP 10 avec notre ASC beaucoup aurait signé avant la première journée! On s’est beaucoup acharné sur Philippe Hinschberger l’an dernier alors qu’il était 12eme, on va pas recommencer j’espère? la « vraie » place de l’ASC (en fonction de notre effectif) c’est entre 5eme et 10eme place, et nous n’avons que 3 points de retard sur le 5eme et 1 d’avance sur le 10eme. Je n’ai pas de boule de cristal, peut être que les choses vont encore mal se passer samedi, mais à ce stade ce dont je suis sûr c’est que la sinistrose type Dubrulle ne peut rien apporter de bon.
Et si vous laissiez l’entraîneur travailler avec ses joueurs sereinement plutôt que de chercher la critique systématique ?
La critique, toujours la critique un peu facile … l’ASC n’est pas le REAL !
Il y a eu des occasions, ils ne les ont pas mises au fond… nous nous sommes un peu ennuyés ! Ils pouvaient faire mieux… Ok ! on fera un premier bilan à la fin des matchs aller ! On ne lit que des critiques à la moindre baisse de régime et on le laisse pas trop le temps aux arrivants de s’adapter. Laissez les bosser et soutenez votre club !