Décidément incapable d’être à la hauteur des attentes, l’Amiens SC s’est même littéralement sabordé contre Pau (2-3), samedi à l’occasion de la 30e journée de Ligue 2. Un match qui lasse énormément de regrets à Omar Daf, qui peine encore à s’expliquer le comportement de son équipe à 2-0. Entretien.
Omar, quel est votre sentiment après cette défaite au scénario assez incompréhensible ?
À 2-0, le plus dur restait à faire sachant que Pau allait se livrer un peu plus. Cela devait faire notre jeu parce que défensivement, on est très solide. Mais on n’a pas su le faire. Je pense qu’à 2-0, on pensait que le plus dur était fait alors que non, c’était là qu’il fallait continuer à jouer et aller de l’avant. On a fait tout le contraire. Je pense que le but de Gaël (Kakuta) a amené une certaine euphorie et derrière, le match s’est débridé. Pau est une équipe qui est pas mal offensivement, qui a beaucoup d’efficacité. C’est à ce moment-là qu’il fallait être encore hyper vigilant et hyper concentré. Tenir cet avantage cinq ou dix minutes pour plier le match définitivement. On n’a pas su le faire.
Quinze jours après la victoire à Angers, on ne comprend pas trop ce match…
À Angers, on a été capable de trouver les ressources et d’aller gagner ce match en deuxième mi-temps. Ça aurait dû nous servir. Aujourd’hui, le plan de jeu mis en place a bien fonctionné, on a réussi à les mettre en difficulté en première mi-temps. En deuxième mi-temps, en mettant le deuxième – ce qui nous arrive rarement – on pensait avoir fait le plus dur. C’est une piqûre de rappel et une bonne leçon à retenir.
L’Amiens SC s’est vu trop beau à 2-0 ?
Non. En ce qui me concerne, je connais les qualités de l’adversaire et j’ai beaucoup d’humilité par rapport à cela. Mon analyse à chaud, c’est que le deuxième but a amené beaucoup d’euphorie de notre côté.
Le problème est que même à 2-2, vous n’arrivez jamais à reprendre la main sur le match et vous prenez assez logiquement le troisième but quinze minutes plus tard…
C’est ça qui est dur. Mentalement, ça peut faire très mal. Si on veut exister et concurrencer les meilleures équipes, il faut voir les ressources et les capacités pour ne pas laisser passer ce genre de match. Il faut analyser ce qu’il s’est passé sur les buts. Est-ce qu’il y a faute sur le deuxième but ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je pense que globalement, l’équipe faisait un bon match jusque-là. Il faut analyser tout cela dès demain (dimanche) pour repartir au combat à Guingamp. C’est ce que j’ai dit aux joueurs : si on veut exister dans le haut du tableau, c’est un match qu’il faut plier définitivement.
Sur ce match, on a le sentiment que votre équipe a cruellement manqué de caractère…
Constance et régularité. D’un week-end à l’autre, on ne peut pas tout balayer comme cela. Il y a quinze jours, on a loué le caractère et la mentalité pour aller chercher un résultat très important. Ce soir, on passe à côté de notre sujet sur la seconde mi-temps. Ce n’est pas tant sur les attitudes. Je pense que les joueurs ont fait encore les efforts, ils ont couru. Ce sont surtout certaines erreurs qu’il ne faut pas faire dans certaines zones du terrain. Un match n’est jamais fini, c’est cette leçon qu’il faut retenir. Ça doit nous servir pour la suite.
En l’espace de quinze jours, vous avez vécu deux émotions très fortes et diamétralement opposées. Comment faire pour gérer ça ?
Cette Ligue 2 est difficile et passionnante. Je pense qu’on est très solides, on n’est pas là par hasard. Ce soir, ce qui faisait notre force nous a fait défaut. En menant 2-0 avec notre solidité, c’est un match qu’on aurait dû valider. Ce qu’il faut retenir de cette rencontre, c’est qu’un match, c’est jusqu’au bout. Même en menant 2-0, il faut continuer à respecter les fondamentaux, ce qui fait notre force. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé sur les temps forts adverses. On aurait dû être plus vigilants. Les leaders auraient aussi dû jouer pour laisser passer cette vague. C’est un soir sans, notamment sur la seconde mi-temps. À Angers, on a été capables de gagner en seconde mi-temps. Ce soir (samedi), je suis très déçu de notre deuxième mi-temps. Et pourtant, elle avait bien commencé.
Vous n’arrivez toujours pas à franchir ce cap qui pourrait vous ramener plus haut au classement. Ce match en est l’illustration parfaite…
Les équipes au-dessus de nous ont une certaine constance. Il faut qu’on arrive à avoir cette régularité si on veut aller plus haut dans cette division.
Vous avez quand même craqué subitement et de manière spectaculaire sur ce match…
Quand ça nous arrive, ça fait mal. Mais c’est aussi le charme et la beauté de ce sport. On retrouve de l’efficacité offensive, on se projette plus. Sur les dix derniers matches, l’équipe a marqué à chaque rencontre, hormis contre Ajaccio (et Caen, ndlr). Le match de Rodez était passionnant, le match d’Angers l’a été. Ce soir aussi, on s’est créé pas mal de situations. Je suis déçu parce que tout était réuni pour que ce soit une belle soirée. Malheureusement, on gâche tout par manque de lucidité, tout simplement, après le but de Gaël.
Comment faire pour que ce match ne soit pas le faux pas de trop ? Comment évacuer cette déception ?
Le travail. Émotionnellement, je reste toujours très stable. Je ne me suis jamais enflammé, même après la victoire à Angers. On continue, on joue avec nos qualités. Je connais la qualité de cet effectif, c’est pour cela qu’on joue d’une certaine manière. Il faut analyser les erreurs qu’on a pu commettre sur cette rencontre et tout de suite repartir au combat à Guingamp.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Enzo PAILOT
Crédits photo : Kevin Guizol/Icon Sport
Plus mauvaise attaque du championnat excepté Valenciennes ! ( mais eux, c’est normal ils sont dernier ) quand on bétonne a 2 -0 alors qu’il reste plus d’une heure de jeu les blaireaux ! Mais ça, vous leurs avait fait a chaque match ( a vos supporters ) voila pourquoi moi je préfére le SC Abbevillois petit club amateurs de R2 : eux, la ligue2 ( D2 a l’epoque ) ils mouillaient le maillot et portaient haut et fier l’étendard picard , et toute la somme était fier d’être représentée par eux ! Pas comme vous les blaireaux !
Avec la 18ieme attaque, si maintenant qu’on en marque 2, on s’en prend 3, on est pas sorti de l’auberge.