Solide à défaut d’être flamboyant, l’Amiens SC a terminé la saison 2023/2024 à la huitième place. Néanmoins, la rédaction du 11 a trouvé plusieurs motifs de satisfaction condensés en « tops » de la saison. Explications.
Une attaque inoffensive
Deuxième meilleure défense du championnat, Amiens a également terminé troisième moins bonne attaque avec seulement 36 buts inscrits. Un bilan embelli par un dernier match sans enjeu mais prolifique sur le terrain de Grenoble (1-3). Sans ça, la troupe d’Omar Daf aurait fait pire que lors de la saison 2020/2021, au cours de laquelle les hommes d’Oswald Tanchot n’avaient inscrit que 34 buts. La faute à un plan de jeu peut-être trop frileux, mais aussi un secteur offensif mal construit par l’architecte de l’effectif : John Williams. Comme tous les ans, le responsable de la cellule de recrutement s’est trompé en misant sur Abdoul Tapsoba, un an après les échecs Josué Chibozo et Hassane Bandé. Aussi sympathique soit-il, Andy Carroll n’était sans doute pas le profil idoine. Quant à Maxime Do Couto, son passage ne laissera aucune trace. Tout ça, sans même évoquer la saison de Gaël Kakuta, le prétendu leader offensif.
Un parcours à domicile décevant
Si l’Amiens SC a brillé à l’extérieur, avec le sixième bilan du championnat, on ne peut pas en dire autant du niveau de performance affiché à domicile. Pourtant, tout avait très bien commencé avec trois succès sur les trois premiers matches (QRM, 1-0 ; Bastia, 2-1 ; Guingamp, 4-1) pour les hommes d’Omar Daf. Sauf que la suite sera moins probante avec seulement 2 succès en 16 matches (10 nuls, 4 défaites). Ainsi, le dernier succès à la Licorne remonte au 23 janvier contre Annecy (1-0). Après ça, les coéquipiers de Régis Gurtner ont connu de véritables désillusions contre le Paris FC (1-1), Bordeaux (1-1) et Pau (2-3). De quoi vider la Licorne au fur et à mesure des semaines, la faute aussi un spectacle rarement au rendez-vous, avec seulement 16 buts inscrits en 19 matches.
Des leaders défaillants
Condamné au ventre mou du championnat, l’Amiens SC a payé le manque de poids de certains cadres présumés. A commencer par Gaël Kakuta, de plus en plus intermittent du spectacle et à la fiabilité toujours plus douteuse. Si l’international congolais a terminé sur un récital à Grenoble, il n’a clairement plus capable de tenir le rythme d’une saison, en raison de blessures récurrentes qui limitent son temps de jeu (1680 minutes). Et même lorsqu’il joue, il ne parvient pas forcément à tirer le collectif derrière lui. L’analyse est quasiment identique au sujet de Jérémy Gélin. Si ce dernier n’a pas connu de rechute de son opération du genou, son impact sur le terrain fut assez quelconque. A tel point qu’il fut progressivement poussé sur le banc par l’éclosion du duo Gene-Boya. Pour des joueurs estampillés Ligue 1, Gaël Kakuta et Jérémy Gélin n’ont ni été à la hauteur de leur supposée réputation et encore moins de leur rémunération.
Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
