Si l’Amiens SC ne parvient pas à s’installer dans le top 5, c’est avant tout en raison de son manque de poids offensif. S’il peut difficilement nier l’évidence, Alexis Sauvage a envie de croire en une métamorphose d’ici la fin de saison. Explications.
Alexis, vous n’êtes que la 19e attaque du championnat. Comment l’expliquez-vous ?
C’est assez fou. On est quand même huitième avec la deuxième meilleure défense et la deuxième moins bonne attaque. L’écart est assez impressionnant. C’est comme ça, il faut se dire que quand on va trouver cette régularité offensive, comme on a pu la trouver derrière, cela laisse présager une belle fin de saison. On travaille très dur à l’entraînement au quotidien, on fait des spécifiques. Cela va payer un jour, je peux vous le garantir. Le travail paie toujours. Il n’y a pas de raison que ça ne nous arrive pas.
En attendant, cela ne reste-t-il pas un frein aux allures de plafond de verre dans cette quête d’aller voir plus haut au classement ?
On pourra faire ce bilan simplement à la fin de la saison, on pourra se dire qu’il manquait si, qu’on n’avait pas ça. A treize matches de la fin… Il y a aussi la loi des séries. On a gagné trois fois de suite 1-0 sur le mois de janvier et il y a pas mal de choses gommées ou oubliées alors qu’on ne gagnait que 1-0. Ce plafond de verre ou cette faiblesse potentielle, on ne peut pas en parler maintenant. On ne peut pas prononcer sur ça avant la fin de saison. En plus, je ne vois pas quelqu’un qui baisse les bras, qui ne tire plus dans le même sens que collectif.
Il faut continuer à travailler, peut-être qu’à la fin on aura des regrets, mais le plus important est de ne pas en avoir. Avec ce que j’ai connu l’an dernier, ceux qui nous voyaient descendre étaient plus nombreux qui ceux qui nous voyaient nous maintenir (ndlr : avec Laval), comme quoi ça arrive. On a travaillé toute l’année pour ça. On a eu le maintien à la dernière seconde, il faut continuer à y croire, à travailler. On est tous dans le même bateau.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport