Après avoir bien lancé son match, l’Amiens SC a progressivement perdu pied contre Angers (1-4), samedi pour le compte de la 10e journée de Ligue 2. De quoi susciter énormément de frustration chez Kylian Kaïboue, qui promet que personne ne va lâcher dans cette période compliquée. Entretien.
Kylian Kaïboue, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
« C’est ça. On est très frustré de cette défaite. A chaud, c’est énervant de perdre ce match. On a bien mis en place le projet de jeu en première mi-temps, on les a pris haut, on les a étouffés. On fait une super première mi-temps. On ne doit jamais rentrer à 2-1 contre nous à la mi-temps. Ça fait mal à tout le monde. On a la balle du 2-0, on peut tuer le match. Après, on enchaîne les faits de jeu pas dans notre sens et on est moins organisés petit à petit. On n’a pas réussi à réagir ensuite. Ça se termine à 4-1, c’est sévère par rapport au match qu’on fait.
Mentalement, êtes-vous K.O après cette nouvelle ?
Non, il ne faut pas être K.O ! On est très frustré, c’est certain. Cette défaite fait mal par rapport au contexte, parce qu’on était bien dans le match. Maintenant, il faut vite passer à autre chose, vite réagir, ne pas tergiverser, se fixer des objectifs pour le prochain match. On a montré qu’on était capables de bonnes choses, qu’on pouvait rivaliser avec tout le monde. Il faut juste un peu plus d’efficacité dans les deux zones, un peu plus de réussite, que ça tourne pour nous. Il faut vite réenclencher une série de victoires.
Pour cela, il faut se faire encore un peu plus violence ?
C’est ça. Le coach nous l’avait dit par rapport au match de Pau. Là, on est rentré dans le match en étant tous motivés, je pense que ça s’est vu, il y avait beaucoup d’envie, des dépassements de fonctions. Quand on rentre à 2-1 à la mi-temps, ça fait mal à tout le monde. On essaie de réagir, mais ça ronronne un petit peu. Après ça, ça finit comme ça. J’en suis désolé, ça me rend fou. On promet à tout le monde qu’on va réagir, que ça va bien se passer.
Vous ne craignez donc pas un découragement ?
Pas du tout. On n’a pas une équipe comme ça. Le coach est encore moins comme ça. C’est pour ça qu’il a parlé à la fin, on ne va pas baisser la tête. Peut-être qu’on va ruminer chez nous, mais après ça on va évacuer le match. On veut simplement repartir sur une série de victoires, comme on a su le faire au début, et tout sera relancé.
Sur quoi pouvez-vous vous appuyer pour envisager des jours meilleurs ?
Notre première mi-temps, déjà. Même si on rentre aux vestiaires à 1-2, on les étouffe, on a beaucoup d’occasions. Ils ne savaient pas comment jouer, ils n’ont proposé que du jeu long. De notre côté, on a essayé de varier les choses, jouant rapidement vers l’avant ou en gardant le ballon. Je pense qu’on l’a bien fait. On peut s’appuyer sur cette très bonne première mi-temps. On a une équipe complète aussi, même s’il y avait quelques absents par rapport aux blessures et aux suspensions. On a prouvé sur ce match que le groupe était fourni. Sur la première mi-temps, on n’a pas eu à rougir, ce n’est pas parce qu’il manquait des joueurs qu’on n’a pas été bons. On va essayer de récupérer tout le monde, de tout se remettre en forme physiquement et dans les têtes, pour aller faire quelque chose à Annecy et relancer la machine.
C’est assez fou la différence entre le premier et le deuxième mois de compétition
C’est le football, c’est la Ligue 2. On sait que tous les matches sont compliqués. On démarre bien le championnat, alors que ce sont des matches contre des grosses écuries. Le deuxième fois, on a eu des équipes qui avaient mal démarré, sans parler en mal de personne, et on a plus de difficultés. On voit que tout est compliqué dans ce championnat. Le plus dur est d’être constant. Pour l’instant, on n’y arrive pas. On a été bon au début, en ce moment, on est moins bien.
Dans ce contexte, comment accueillez-vous cette coupure forcée avec la trêve internationale ?
Ca va faire du bien à tout le monde. On va bien travailler encore et le week-end à venir va faire du bien après cette mauvaise série.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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