En amont de la défaite de l’Amiens SC contre le Paris FC (3-0), samedi pour le compte de la 6e journée de Ligue 2, Jérémy Gélin s’était exprimé sur la nécessité de maintenir le cap dans les intentions et l’état d’esprit à adopter pour tenir le choc sur la durée d’une saison. Entretien.
Jérémy Gélin, avez-vous le sentiment que l’Amiens SC est plus compétitif que l’an dernier ?
Il y a des joueurs de qualité, on ne peut pas se cacher. Des mecs ont des parcours, une expérience assez incroyables. On a un groupe différent de l’an dernier, mais avec un socle identique et des petits ajustements. Chaque année est différente, chaque équipe est différente. Il faut juste que la mayonnaise prenne, que les affinités en dehors rejaillissent sur le terrain.
Comment faire pour que la mayonnaise ne tourne pas ?
C’est un tout. Parfois, on peut perdre des matches tout en ayant des choses à garder. Chaque saison et chaque match ne se ressemblent pas. L’important est qu’on arrive à garder un socle qui est le nôtre, l’identité que l’équipe dégage depuis le début. On travaille bien et beaucoup de choses. Dès qu’on sort un peu du cadre ou qu’on fait moins bien les choses, il n’y aura pas de mystère. On ne pourra pas se demander pourquoi la mayonnaise aura tourné. C’est juste que tu n’as pas respecté les choses. Tant qu’on mettra les choses dans l’intensité, il n’y aura pas de risque que la mayonnaise tourne.
Peut-on dire que l’état d’esprit est différent ?
On ne peut pas dire qu’on ne ressentait pas de sérénité à un moment donné l’an passé. On a aussi gagné des matches, on a aussi été en haut du classement à un moment donné. On a un nouveau coach, un nouveau staff, de nouveaux joueurs, une nouvelle idéologie. Il faudra se servir de ce que chaque joueur de l’effectif peut apporter, en complément de ce que le coach peut apporter. Il faudra être concerné et dans le projet le plus longtemps possible.
Il faudra y croire coûte que coûte, ne pas sortir du cadre. Si on est à 100% et qu’on ne baisse pas de pied dans l’intensité, on y est. Dans la vie, on ne sait jamais combien de temps ça dure. Il faut profiter des moments où on est bon, surfer sur les choses positives. Quand ça nous sourit, il faut y croire à fond. On n’a rien pas hasard, ce n’est jamais de la chance. C’est qu’on a su la provoquer, qu’on s’est donné les moyens d’avoir cette chance.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
Discours clair et engagé, à noter cette manière de ne pas torpiller le boulot de Hinschberger pour se faire « bien voir ». Il rappelle qu’on avait démarré (presque) à l’identique et tutoyé les sommets avant d’en redescendre et ne cherche pas à dire qu’avec Daf « tout est mieux ».