Quasiment assuré de ne plus pouvoir remonter en National après sa défaite à Saint-Brieuc, Bordeaux prépare déjà la saison prochaine. Avec ou sans John Williams ? Le directeur sportif bénévole des Girondins, qui s’est quelque peu détaché de l’Amiens SC tout en conservant ses prérogatives, n’est pas encore fixé sur son sort mais entend poursuivre l’aventure dans les deux clubs.
À Bordeaux, un bilan qui prend du plomb dans l’aile
Le couperet est tombé. Au cœur d’un printemps compliqué (5 défaites sur les 8 derniers matches), les Girondins de Bordeaux ont presque officialisé leur non-montée en Ligue 2 à Saint-Brieuc, samedi, en s’inclinant sans gloire (1-0). Avec quatre journées restantes, huit points de débours sur le leader briochin et un seul ticket pour la montée en National, les rêves de montée sont déjà rangés dans un tiroir.
« On s’est tellement battus pour arriver premiers qu’il y a peut-être eu une forme de relâchement, regrette, auprès de L’Équipe, John Williams, qui occupe un statut de directeur sportif bénévole en Gironde. On a eu Andy (Carroll) et (Jean) Grillot blessés, le contrecoup physique, psychologique… Vu d’où on est partis, ça tenait presque du miracle. Quand on est arrivés, on se battait juste pour avoir assez de joueurs… » Reste que le DS amiénois a aussi procédé à une large vague de recrutements. Certains se révèlent être des échecs (Cédric Yambéré, Djibril Diaw, Yanis Merdji, Amadou Diallo Travis Mutyaba), avec le cas Étienne Beugré érigé en symbole.
Toujours selon L’Équipe, l’arrivée hivernale de l’attaquant de 24 ans aurait déséquilibré le vestiaire. Et pour cause, l’Ivoirien possèderait, d’après les informations de Foot Amateur, le plus gros salaire de l’effectif bordelais en émargeant à 10 000 euros bruts mensuels, soit le double de ce qu’il touchait à Maribor, club de D1 slovène qualifié en Coupe d’Europe cette saison. Un méfait directement imputable à John Williams et ses équipes.
À Amiens, un avenir assuré malgré tout ?
Désormais, quid de son aventure « temporaire » aux Girondins ? L’Anglais ne s’oppose pas à un bail étendu dans le temps. « Il faut voir où est-ce qu’on va mais le projet est exceptionnel », dit-il, alors que l’un des objectifs de sa mission en Gironde était aussi de faire remonter le FCGB afin de payer les traites du transfert d’Aliou Badji, dues à… l’Amiens SC. Plus discret cette saison, le dirigeant officie toujours en Picardie.
Son avenir à l’ASC, qui retrouve le sourire alors son directeur sportif a pris certaines distances avec le club, semble néanmoins assuré. Le président Bernard Joannin, dont il est proche, assure qu’il ne lui reste qu’un an de contrat… comme chaque année. Régulièrement présent en distanciel lors des différentes réunions, le dirigeant était en déplacement à Amiens lors de la semaine précédant la victoire contre Dunkerque, il y a une dizaine de jours, tout en ne faisant jamais acte de présence lors des matches du club picard. De quoi confirmer une implication assez aléatoire dans le quotidien sportif de l’Amiens SC.
Romain PECHON et Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/Icon Sport
que oui qu’il dégage
qu’il s’en aille
faut le virer