Heureux d’avoir glané une quatrième victoire à domicile en autant de matches, en renversant Rodez (2-1) à l’occasion de la 7e journée de Ligue 2, Frank Boya entend garder la tête froide alors que l’Amiens SC a basculé dans le bon wagon. Entretien.
Frank, quel est votre sentiment après cette nouvelle victoire à domicile pour l’Amiens SC ?
Avec trois matches en huit jours, c’est normal que ça tire un peu dans les jambes. Il y a un peu de fatigue mentale aussi. Ce n’était pas évident. Sur les dix dernières minutes, avec un peu plus de justesse sur leurs pertes de balles, on peut mener 1 à 0. Après, ils ont de la réussite avec deux contres favorables et ils ouvrent le score. Maintenant, c’est un match où on a tous été solidaires, avec un banc de touche qui était prêt à apporter sa contribution. C’est la victoire de toute l’équipe.
Personnellement, vous avez vraiment ressenti la fatigue sur ce match ?
Personnellement, non. Je n’aime pas trop parler de statistiques, mais quand on voit nos premières données physiques, cela prouve qu’on n’a pas trop eu de contre-coup. C’était avant tout mental. En concédant l’ouverture du score, c’était difficile. On a réussi à revenir en poussant et je pense qu’on mérite de gagner ce match.
Ce match symbolise les ressources mentales de l’Amiens SC ?
Si on veut être un joueur professionnel, le mental est la clé. Sur ce point, on a été costaud. On a su montrer le caractère qu’il fallait. Tant qu’un match n’est pas fini, il ne faut pas lâcher, on l’a montré aujourd’hui. Maintenant, il faut rester humble. Il faut continuer de travailler car le championnat est encore très long.
Vous avez eu pas mal de situations dans le jeu, mais il a fallu deux penaltys pour renverser le match…
A ce niveau, il n’y a pas de petit détail. Leur gardien a fait de beaux arrêts et c’était mérité pour lui. Si on a obtenu ces deux penaltys, c’est mérité, on a été les chercher. Ce n’est pas une erreur d’arbitrage, je ne pense pas. Sur le premier, je pense que le défenseur ne voit pas Louis (Mafouta) arriver dans son dos. Il pense qu’il n’a pas fait de faute. Je ne pense pas que l’arbitrage ait été défavorable pour l’une des deux équipes.
Gagner ce genre de match, ça renforce souvent la confiance d’un groupe…
La victoire apporte toujours des ondes positives. Pour autant, il ne faut pas s’emballer, rester humbles. Il reste encore beaucoup de matches, il faut tous les aborder de la même manière, que ce soit Rodez, Clermont ou Caen.
Comment expliquez-vous ces deux parcours très différents entre les matches à domicile et ceux à l’extérieur ?
Pour l’instant, on doit jouer, continuer à faire de notre mieux. A l’extérieur, on ne réussit pas à gagner parce qu’il y a des petites choses à corriger. Gagner un match pourrait nous donner la confiance suffisante. C’est en travaillant dur, je pense qu’on aura les résultats qu’on mérite.
Après sept matches, vous avez 12 points et vous êtes dans le bon wagon…
Le championnat est encore long, on ne peut pas commencer à regarder le classement, à tirer des conclusions. Cela résulte aussi de ce que le football français vit actuellement, avec beaucoup de jeunes joueurs dans chaque équipe. Cela va être serré jusqu’à la fin, il faut mettre les ingrédients qu’il faut pour être le plus haut possible à la fin. En attendant, on mérite ce qu’on a aujourd’hui. Il ne faut pas commencer à spéculer pour autant. Après Metz, il y aura une nouvelle trêve.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport