Amiens SC [Bordeaux – J4] : les tops et flops

Après une entame de match intéressante, l’Amiens SC a fini par être rattrapé par ses limites intrinsèques à Bordeaux (2-0), samedi. Découvrez les tops et flops du 11 Amiénois après cette rencontre comptant pour la 4e journée de Ligue 2.

Les tops

Un milieu encore dans le coup en première période

Si l’Amiens SC a réalisé un premier acte « cohérent » selon le terme utilisé par Régis Gurtner, c’est encore une fois grâce au niveau de performance de son milieu de terrain. Dans la continuité de son excellent début de saison, le duo Gélin-Kaïboue a encore donné le ton en étant très actif au pressing et plutôt juste techniquement. Et preuve que ce tandem donne le la à l’ensemble du collectif, c’est tout le navire amiénois qui a tangué quand Jérémy Gélin et Kylian Kaïboue ont commencé à perdre en influence.

La fin de match de l’Amiens SC

S’il y a bien eu un passage difficile autour de l’heure de jeu, l’Amiens SC a eu le mérite de ne pas totalement baisser les bras. Mieux encore, les Picards ont même eu un sursaut d’orgueil dans les vingt dernières minutes (temps additionnel compris) en se procurant plusieurs situations aux abords de la surface de réparation de Rafal Straczek. Si cela s’avérait bien trop léger pour espérer réduire le score, cela a suffi à démontrer que la troupe d’Omar Daf n’a pas totalement sombré face aux premiers remous de la saison.

Les flops

La fin de la belle série

En s’inclinant à Bordeaux, l’Amiens SC a laissé filer l’occasion de débuter la saison par quatre victoires consécutives, ce qui n’est plus arrivé depuis 75 ans. La série d’invincibilité a également pris fin aussi brutalement que logiquement. Si l’entame de match était dans la lignée des trois premières rencontres de la saison, avec beaucoup de combativité et de solidarité, Bordeaux finissait par faire parler sa maîtrise technique et collective pour progressivement prendre le contrôle des opérations. Bien aidé aussi par l’incapacité des Amiénois à porter le danger sur le but adverse. Après avoir tiré le maximum de ce qu’il était possible de faire pendant trois matches, l’ASC a été rappelé à une certaine réalité.

Une attaque toujours aussi triste

S’il y avait eu du mieux contre Bastia, l’attaque de l’Amiens SC est retombée dans ses travers à Bordeaux. Après un premier acte sans le moindre tir cadré (4 tentatives), il a fallu attendre la 65e minute pour voir Louis Mafouta enfin solliciter le gardien adverse. La faute à des ailes sans vie, avec un Antoine Leautey rarement aussi peu impactant et un Amadou Ciss se rappelant aux mauvais souvenirs des observateurs et supporters du club.

Quant à Gaël Kakuta, s’il a eu le mérite de se montrer disponible, il a trop souvent manqué de simplicité dans son jeu, ajoutant trop souvent la touche de balle inutile. Et ce n’est pas le banc de touche qui allait changer la donne. De quoi donner du poids aux demandes d’Omar Daf de disposer d’un excentré gauche et d’un avant-centre supplémentaire.

Un temps faible fatal

Pour réaliser son très probant 9 sur 9, l’Amiens SC avait eu besoin d’une concentration de tous les instants. Que ce soit contre QRM – avec un but dans le temps additionnel, à Auxerre – où le coup de génie de Gaël Kakuta a évité que le duel ne se termine sur un logique match nul ou vierge, ou bien encore face à Bastia – avec une victoire qui n’a tenu qu’à un fil ou plutôt à un penalty litigieux finalement annulé par le corps arbitral, les coéquipiers de Régis Gurtner étaient toujours passés dans un trou de souris.

A Bordeaux, le piège a fini par se refermer sur eux avec un temps faible d’une grosse dizaine de minutes fatales en début de seconde période. Preuve, s’il le fallait encore, que la marge de cette équipe est infime et que le moindre relâchement – de surcroît face à un adversaire de qualité – se paye cash.

Romain PECHON

Crédits photo : Iconsport