Tout proche d’une victoire lui permettant de revenir au contact du top 5, l’Amiens SC a encore été repris sur le fil par Bordeaux (1-1), la faute à son traditionnel manque de réalisme, lundi à l’occasion de la 25e journée de Ligue 2. Découvrez nos notes à l’issue de la rencontre.
L’homme du match
S’il a fini par céder dans le temps additionnel, Régis Gurtner (7) a surtout évité que le match ne soit plié après seulement cinq minutes de jeu. Alors que Bordeaux démarrait fort, le capitaine amiénois était décisif après seulement 15 secondes de jeu pour repousser de la jambe la frappe croisée de Livolant. Puis, il allait chercher proche de son poteau gauche le coup de tête d’Ignatenko (5). Juste avant la mi-temps, il prolonge en corner un coup de tête de Vipotnik. En début de seconde, il est encore là pour détourner la demi-volée de Nsimba (46′). Impuissant, il ne peut strictement rien sur l’égalisation de Vetro.
Les satisfactions
Moins bien ces dernières semaines, Antoine Leautey (7) a retrouvé des jambes et de l’énergie contre Bordeaux. Après un premier quart d’heure difficile, il a fait partie de ceux qui ont sonné la révolte en apportant de la verticalité dans son couloir droit, histoire de faire reculer le bloc adverse. Terminant le match avec trois passes clés, plus gros total dans les rangs amiénois, il doit au moins être crédité d’une passe décisive si ses partenaires – Louis Mafouta en tête – s’était montré plus adroit devant le but. Et s’il a parfois montré une incapacité à tenir la durée d’un match cette saison, l’ancien Niortais a cette fois-ci été un véritable poison jusqu’à la dernière seconde. De bon augure pour le dernier tiers de la saison.
Une semaine après une reprise encourageante à Caen, Sébastien Corchia (6) a confirmé en livrant un match plein face aux Girondins. Rarement pris à défaut dans son couloir, à tel point que le jeu adverse s’est vite concentré à l’opposé, l’ancien Nantais a commencé à donner quelques signes de fatigue à l’entame du dernier quart d’heure. Mais bien loin de baisser les bras, le latéral droit s’est accroché et a fait preuve d’une combativité assez exemplaire. S’il y a eu du déchet dans sa partition offensive (16 ballons perdus, aucun centre réussi, aucun ballon en profondeur trouvant preneur), il ne faut pas oublier qu’il relève de blessure et qu’il est encore loin d’avoir récupéré 100% de ses capacités athlétiques.
Les déceptions
Que dire du match de Louis Mafouta (2)…. Ceux qui veulent toujours voir le verre à moitié plein diront qu’il a eu le mérite de se procurer les occasions. Les autres, sans doute plus lucides et moins passionnés, retiendront surtout son incroyable déchet à la finition. Au total, l’ancien attaquant de QRM aura vendangé trois grosses occasions (26′, 73′, 90’+1) en plus d’avoir raté sa volée à la retombée d’un centre de Leautey (13′) et d’avoir fait l’étalage de ses manques sur le plan technique sur deux transitions avortées (36′, 58′). De quoi s’attirer les sifflets d’une partie du public, littéralement dans l’incompréhension quant à cet incroyable déficit de réalisme. D’autant que celui-ci a coûté très cher avec l’égalisation bordelaise en fin de partie.
De retour dans le onze de départ, étant préféré à la surprise générale à Osaze Urhoghide, Nicholas Opoku (5) a soufflé le chaud et le froid. Sur l’ensemble du match, le Ghanéen s’est montré plutôt tranchant et solide au duel, réalisant notamment plusieurs interventions dans les pieds adverses en seconde période. Néanmoins, certains oublies ont bien failli coûter cher à son équipe. En début de seconde période, il est passif et laisse Vipotnik partir dans son dos, fort heureusement sans conséquence (47′). Dans les premières minutes, il perd son duel aérien contre Danylo Ignatenko (5′) avant de voir Sébastien Corchia le suppléer pour rattraper un Jérémy Livolant qui l’avait pris de vitesse (8′). Le tout jusqu’à ce dégagement raté à la dernière minute qui se transforme en passe décisive pour Julien Vetro.
L’entraîneur
Omar Daf (6) : son choix de titulariser Jack Lahne fut payant, avec le but plein d’opportunisme du Suédois, pour le reste très discret et sorti prématurément pour des raisons physiques. Et si son milieu à trois a mis quelques minutes à se régler, le rôle hybride de Kylian Kaïboue, très haut aux côtés de Louis Mafouta pour effectuer le pressing a fini par faire reculer le bloc girondin. Si certains pourront lui reprocher de ne pas avoir sorti un Louis Mafouta en manque d’efficacité, reste à savoir qui aurait pu le suppléer à la pointe de l’attaque avec un profil permettant de continuer à jouer les contres. Entré à la place de Frank Boya pour garder un joueur au gabarit imposant dans l’entrejeu, Andy Carroll n’avait pas le profil pour jouer plus haut dans ce genre de fin de match.
Romain PECHON
Les notes :
Gurtner (7) – Corchia (6) – Opoku (5), Fofana (5), Ring (5) – Leautey (7), Gene (6), Boya (6), Kaïboue (6), Lahne (5), Mafouta (2) – Daf (6)
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport
Mafouta a tellement vendangé hier soir que les girondins lui ont fait une offre dès la fin du match pour venir les faire dans le bordelais en septembre prochain…… 🙂 🙂 🙂
6 à Boya!!! On n’a pas vu le même match ! Certes il est puissant et il déménage mais quelle faiblesse technique, même pour la L2
2 pour Mafouta c’est cher payé.
Non, si Mafouta a failli hier dans ses duels, rappelons la non évidence de se retrouver en duel 3 fois en trompant par un excellent appel la défense de Bordeaux. S’il en met juste 1 sur ses 3 duels il est homme du match pour avoir « breaké » Bordeaux, et le gardien n’est pas non plus étranger à ses échecs. Mafouta c’est pas la garantie d’un Alex Mendy , mais ça se déplace bien et vite. C’est loin d’être mon avant centre préféré par son style mais on est en L2 et on en voulait un à moins de 20K€ par mois. Donc si on était ambitieux y’a beaucoup mieux que lui sur le marché… mais c’est + cher!