Particulièrement désabusé après la défaillance défensive de l’Amiens SC contre Grenoble (1-4), vendredi à l’occasion de la 23e journée de Ligue 2, Omar Daf est conscient que son équipe est sur une pente de plus en plus dangereuse. Entretien.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous après cette lourde défaite ?
La colère, parce qu’on fait une bonne entame. Je pense que le match est complètement différent si on ouvre le score. Par la suite, on était trop naïf face à cette équipe. L’entame de match est bonne, par la suite on se crée des situations. En seconde mi-temps, avec les changements, on peut marquer. Cette équipe a été très efficace, elle a très bien joué les coups. Nous, on a manqué d’efficacité et puis on a surtout eu trop de naïveté dans cette rencontre.
Si Grenoble a bien joué les coups, vous leur avez sacrément facilité la tâche…
Oui, c’est de la naïveté parce que sur leur premier but on doit faire une faute plus haut. Les occasions s’enchaînaient, on est plus proche d’ouvrir le score qu’autre chose. Par la suite, quand ils ouvrent le score, il faut forcément se découvrir pour aller égaliser. Ce qui a laissé des espaces à cette équipe qui n’attendait que ça. Ce manque de maturité sur cette rencontre nous fait très mal.
Vous avez tout essayé en faisant trois changements dès la mi-temps, en modifiant le système de jeu. Que pouviez-vous faire de plus ?
Sur l’ensemble du match, les équipes ont les mêmes occasions, je pense qu’on a autant d’occasions qu’eux, autant de frappes cadrées. L’efficacité nous fuit, on touche les poteaux. Mais quand on en prend quatre, il n’y a pas de discussion sur la rencontre, ils ont été plus solides, plus réalistes, plus efficaces que nous.
Il y a quelques jokers qui ont été grillés. Il faut resserrer les boulons, surtout sur le secteur défensif. C’est tout le collectif, cela ne concerne pas que les défenseurs.
Vous avez encaissé quatre buts sur ce match. La défense devient un vrai sujet de discussion et d’inquiétude… Mais pouvait-il en être autrement ?
Avec la suspension de Sébastien (Corchia) qui vient s’ajouter à tout ça, on a essayé de travailler autrement. A Lorient, on était déjà passé sur une défense à cinq, on a reproduit ça en seconde période pour solidifier un peu plus l’axe et aller les chercher plus haut. C’est dommage parce que les entrées de Malick (Mbaye) et de Yanis (Rafii) nous ont amené un peu plus de poids devant. On s’est procuré des situations, mais la réussite n’était pas au rendez-vous. Et ils remarquent sur leur première situation en seconde période. Ils ont marqué à des moments-clés.
Ce match ne met-il pas tout simplement en exergue toutes vos lacunes ?
Après ce match, il faut tirer la sonnette d’alarme. Le contenu est là, les garçons se sont encore battus, mais on est tombé sur une équipe plus solide, plus expérimentée que nous. Tout simplement. En ce moment, on est dans une période difficile. Il y a quelques jokers qui ont été grillés. Il faut resserrer les boulons, surtout sur le secteur défensif. C’est tout le collectif, cela ne concerne pas que les défenseurs.
Comment faire pour ne pas se décourager, pour ne pas voir les cadres, qui sont de moins en moins nombreux, se démobiliser ?
C’est continuer à rester unis. On a tous le même objectif, les joueurs, les dirigeants, les supporters, tous les gens qui aiment ce club-là doivent être derrière cette équipe, les pousser à aller chercher l’objectif. Aujourd’hui, ce ne sont pas que les joueurs. Tous les amoureux de l’Amiens SC doivent être derrière le club pour nous donner de la force, nous soutenir à aller chercher les points qui nous manquent pour assurer le maintien. C’est une période où il faut se réfugier dans le travail, tout simplement. Il n’y a pas d’autre recette.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport
Le cas à part que vous évoquez avait un nom : Pelissier. Pioché au hasard par M. Joannin dont les échecs répétés en National le poussaient à changer d’entraîneur au minimum une fois par an. A ce rythme et au bout de 10 ans, la nième recrue à ce poste s’est miraculeusement révélée être la bonne pioche ! Après Luzenac, ce bled de 2500 habitants hissé jusqu’en L2, Pelissier nous a d’abord sauvés en National, puis hissés en L2 la saison suivante puis en L1 celle d’après !!! Du quasiment jamais vu, d’autant qu’à la surprise générale il nous y a maintenu 2 saisons de suite. Un tel pedigree justifiait largement une bonne dose d’ingérence de sa part dans la politique de gestion du groupe, départs, arrivées, etc. Ce n’était donc pas compatible avec les petits arrangements du duo infernal Joannin/Williams et notre bon Pelissier a été prié d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte. La suite, on la connaît…
Daf fait le taf et sa langue de bois est adaptée à la situation pour essayer de maintenir la cohésion du groupe. Mais ses mots relèvent de la méthode Coué quand il dit qu’on a les mêmes occas que Grenoble, que si on marque les premiers c’est un autre match, et patati, et patata. Sur un match, on pourrait y croire mais une telle suite de résultats négatifs et de scores très lourds (la victoire contre Annecy fait figure d’accident, malheureusement) renforce la thèse du glissement vers la relégation. Encore une fois, le problème majeur du Club s’appelle Joannin ! Mais comme l’a si bien dit un commentateur plus haut, trouver des investisseurs aujourd’hui dans un club comme l’ ASC… Ça sent le National !
Le mieux c’est de laisser comme ça.
On jouera bientôt en R1 avec Longueau et Camon
Il nous reste 6 joueurs au niveau
Gurtner-Kaiboue-Lobry-Corchiz-Leautay- Mafouta
Et après? Des jeunes joueurs ou des joueurs qui n’ont pas le niveau
Comment peut on rivaliser. Non seulement on n’a pas de banc, mais on n’a même plus une équipe.
Que se passe t il dans la tête de Bernard Joannin. Pourquoi ne parle t- il pas à la presse sans langue de bois. Combien vaut le club aujourd’hui ? N’y a t il pas un collectif de chefs d’entreprise ou de multinationales représentés ds l’amiénois pour tenter de reprendre le flambeau ?
mafouta à le niveau ??
dernier but, dans le jeu, depuis : septembre 17 matchs, 1700 mn…..
je ne vois pas des chefs d entreprises de la region, dans la conjoncture economique actuelle couplee a l incertitude du football francais, venir investir dans un club de football..
Un investisseur deja impliqué dans le milieu, qui ferait d Amiens son club « vivier » ou un fond de pension etranger…pourquoi pas..
Je te rejoins Vincent, on pourrait devenir le club bis d’un gros, et ça c’est pas terrible non plus pour les supporters, on serait une vague réserve dans laquelle des joueurs sont essayés. Pleurez la L1, car ces temps ou on se sentait autonome, un cas à part avec notre président amiénois, et ou on accrochait parfois un gros, c’est pas près de revenir cette fierté qui allait avec!
la belle epoque…
oui nous etions vraiment un cas a part