S’il savoure à sa juste valeur le bon début de saison de l’Amiens SC, Antoine Leautey sait que tout reste fragile avant d’aller défier le Paris FC, samedi (19 heures) pour le compte de la 6e journée de Ligue 2. Et si l’ailier droit estime que l’état d’esprit est fondamental, il reconnaît aussi que son équipe devra progresser au niveau de partition collective. Entretien.
Antoine Leautey, dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce match contre le Paris FC, faisant suite à une trêve internationale ?
Il faut juste se remettre tout de suite dans le bain, on sait que ça peut être difficile de relancer la machine après une trêve internationale. On reste sur une victoire contre Guingamp et il faut continuer sur le même état d’esprit, avoir l’envie de ne rien lâcher, pour gagner. On a un groupe avec de la maturité et très compétiteur, il faudra encore le montrer contre le Paris FC.
Sachant que vous commencez à être attendu après votre bon début de saison…
C’est le bon côté des choses. Je préfère ça que d’être tout en bas du classement. Il faut continuer et je pense qu’on a l’équipe pour assumer ça. On sait aussi que le classement après cinq journées ne veut rien dire. L’an dernier, Dijon (ndlr : alors entraîné par Omar Daf) était dans les cinq premiers et ils sont descendus à la fin. C’est encore très long.
Etes-vous surpris du début de saison très difficile du Paris FC, votre adversaire ?
Ils ont perdu (Morgan) Guilavogui qui était leur point d’ancrage offensif et plusieurs défenseurs comme (Maxime) Bernauer. Maintenant, ils ont encore de bons joueurs, quand on voit qu’ils ont conservé (Illan) Kebbal). Quand on voit le niveau de la Ligue 2, c’est tellement resserré. Je suis aussi peu surpris de voir Laval en haut (ndlr 3e) que de voir le PFC tout en bas. S’ils peuvent continuer à perdre contre nous, ce serait bien (sourire).
Ce match doit aussi être l’occasion d’une montée en puissance dans le jeu pour l’Amiens SC ?
On progresse avec les armes à notre disposition, on poursuit notre petit bonhomme de chemin. A l’entraînement, je sens qu’il y a encore plus d’intensité, on passe même un palier au niveau du sérieux, sachant qu’il y en avait déjà. On verra si on peut retranscrire cela sur le terrain.
Même si comptablement c’est un début de saison presque parfait, comprenez-vous certaines réserves sur votre niveau de jeu ?
Oui, je peux comprendre. Contre Guingamp, l’adversaire maîtrise le jeu jusqu’à notre deuxième but. Pour espérer quelque chose dans ce championnat, il va falloir beaucoup plus de maîtrise avec le ballon. On peut aussi comprendre les doutes après les hauts et les bas de l’an dernier. A nous de ne pas donner raison à ceux qui ont des doutes.
Sur le papier, le calendrier de ce mois de septembre semble plus abordable que celui du mois d’août, qui a finalement permis à l’Amiens SC de prendre de gros points. Prêtez-vous attention à cela ?
Non, du tout. L’an dernier, on était leaders et on a eu quatre matches contres des équipes mal classées comme Nice, Saint-Etienne, Pau et QRM. Résultat des courses, on a fait quatre défaites. Le calendrier, ça ne veut rien dire. On a aussi affronté des équipes au profil très marqué sur le début de saison, que ce soit Bordeaux et Auxerre qui ont une grosse possession ou, à l’inverse, QRM et Bastia qui sont vraiment des équipes axées sur la défense. Peu importe l’adversité, il faut être focalisé sur nous et n’avoir aucun relâchement. Je trouve qu’on est une équipe de Ligue 2 difficile à percer, c’est important et c’est ce qu’il faut garder.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/Icon Sport