En attendant de retrouver très vraisemblablement du temps de jeu en coupe de France, Alexis Sauvage a livré son avis sur la mauvaise passe actuelle de l’Amiens SC, qui reste sur sept matches sans gagner en championnat. Entretien.
Alexis, comment expliquez-vous cette période difficile pour l’Amiens SC ?
Les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu’on souhaite, de ce que le coach attend, des ambitions du club. Je ne pense pas que ça travaille moins, différemment. On a juste des facteurs qui tournent un peu plus contre nous qu’au début de saison, à l’image du premier match contre Quevilly où on marque à la dernière minute pour l’emporter. Là, on encaisse des penalties, on ne convertit pas des occasions assez franches, comme Annecy en première mi-temps. Sur les derniers matches, ce n’est pas volé si l’adversaire mène à la mi-temps et si on l’emporte à la fin. Cela tourne moins en notre faveur. Pour que ça penche à nouveau pour nous, il faut travailler encore plus, être encore plus exigeant. Cela va passer par le travail.
Avez-vous le sentiment que ça cogite un peu, notamment chez les attaquants qui sont en perte d’efficacité ?
Je ne pense pas. Chacun se remet en question pour autant, on n’a pas le sourire quand on rate un but. On travaille, on bosse dur au quotidien, on prend tous les exercices au sérieux. Micka (Mickaël Debève) fait pas mal de spécifiques attaquants, histoire de retrouver cette rigueur et cette efficacité. En tant que gardien, on le ressent, on travaille avec eux au quotidien. Ils font le maximum pour retrouver le chemin des filets le samedi.
Vous n’êtes donc pas suffisamment récompensé de vos efforts ?
Au bout de deux ou trois matches, on peut se dire qu’il y a une part de chance ou de réussite quand on efficace. Au bout de dix journées, quand on a cette place-là et cette efficacité-là, c’est qu’on le mérite. Il faut faire tourner la roue. On peut peut-être un peu plus marquer, il manque peut-être un peu de chance, mais il faut aussi souligner l’efficacité des arrêts de Rég (Régis Gurtner). Sur une saison, tout ça s’équilibre. Si on en est là aujourd’hui, c’est qu’on mérite d’en être là. Après dix (ndlr : douze) journées, il n’y a plus de surprise, on ne peut pas dire que ça paye un peu moins.
Estimez-vous que l’esprit de corps est moins présent par rapport au début de saison ?
A part Angers, on n’a pas encaissé plus de buts que cela. Je ne pense pas que le don de soi soit différent, les résultats ne sont pas non plus catastrophiques. Quand on perd 1-0 sur un penalty, c’est très frustrant c’est certain. Ou alors il faut un top but d’Andy (Carroll) pour égaliser alors qu’on a des occasions plus franches qu’on ne parvient pas à mettre. Ce n’est pas un don de corps différent, c’est juste qu’en ce moment ça ne passe pas. Pour retrouver ça, il faut accentuer là-dessus et dès l’entraînement, parce qu’on joue comme on s’entraîne. En tout cas, on ne baisse pas les bras ni la tête, ce n’est pas du tout ce que je ressens au quotidien. Tout le monde est investi pour qu’on avance ensemble.
Dans ce contexte, comment abordez-vous ce déplacement à Dunkerque ? En vous disant que c’est un match à considérer dans l’optique du maintien ?
Parler de maintien après 13 journées, ce n’est pas adapté. Par contre, ça peut être un petit tournant, l’occasion de nous relancer. Il ne faut pas non plus se dire qu’on joue l’avant-dernier et que ça va le faire. Dans cette Ligue 2, tout le monde peut battre tout le monde. Cela peut être un premier tournant et on ne va pas se priver du premier match qui peut nous relancer.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport