Encore buteur en Coupe d’Europe un 27 novembre, Ngal’ayel Mukau a donné un peu de couleur à un début de saison assez terne sur le plan personnel. De quoi le relancer, alors que son attitude est toujours restée exemplaire malgré son recul dans la hiérarchie de l’entrejeu au LOSC ?
Ngal’ayel Mukau se rebiffe
Il a beau être né le 3, Ngal’ayel Mukau a quelque chose de spécial avec le 27 novembre. Un an après son exceptionnel doublé à Bologne, en Ligue des champions, le milieu reconverti ailier droit a récidivé en trouvant à nouveau le chemin des filets en Coupe d’Europe. « Gala est un joueur très important du groupe. Dès qu’il joue, il répond présent. Ce soir, il a marqué, je suis très content pour lui, applaudit Romain Perraud. C’est un joueur assez polyvalent, il peut jouer sur l’aile droite et au milieu du terrain. C’est un jeune joueur. Il a encore une belle marge de progression, mais il est déjà très fort. Moi, je n’ai aucun doute sur le joueur. »
Cette dernière précision a son importance : plombé par l’émergence d’Ayyoub Bouaddi et la concurrence de Benjamin André et Nabil Bentaleb, le tout dans un 4-2-3-1 qui n’offre que deux tickets dans le double-pivot, l’ancien de Malines ne vivait face au Dinamo Zagreb (4-0) que sa septième titularisation (sur 18 possibles) d’une saison timide sur le plan personnel jusqu’ici. « Même s’il y a énormément de concurrence au milieu, Ngal’ayel peut aussi jouer à différentes positions. C’est sa force, souligne Thomas Meunier. Après le changement (70′), il a été replacé au milieu de terrain. »
Je sais que Ngal’ayel pourra toujours assurer et faire le job une fois qu’il est sur le terrain. On l’a encore vu ce soir.
Thomas Meunier, latéral droit du LOSC
Et de poursuivre : « Pour moi, c’est un joueur super complet. Il est un peu victime de la concurrence. Ce n’est pas facile de s’imposer, surtout dans le système de jeu qu’on a. Il y a des profils qui matchent plus avec certains adversaires que d’autres. Mais je sais que Ngal’ayel pourra toujours assurer et faire le job une fois qu’il est sur le terrain. On l’a encore vu ce (jeudi) soir ». Buteur en conclusion d’un joli mouvement collectif (2-0, 36′), l’ailier droit du soir, très intérieur en phase de possession pour libérer le couloir au latéral belge, a aussi une activité sans ballon honorable, sans toutefois faire d’énormes différences avec.
Un modèle pour Bruno Genesio
« Je l’ai trouvé très bon, en dehors de son but, dans une position qui n’est pas forcément celle où il a l’habitude d’évoluer, observe Bruno Genesio, qui en fait un modèle pour le groupe. Lui caractérise exactement ce que je viens de dire (à propos de l’état d’esprit). C’est un joueur qui joue moins parce qu’il y a beaucoup de monde au milieu, mais qui continue de travailler, qui n’a pas d’état d’âme. Certainement qu’il souffre de moins jouer, mais il ne le montre pas et il travaille, donc il est récompensé. C’est un bon exemple.
Et c’est à nous, le staff, d’être garant de cet état d’esprit si on veut avoir des résultats sur la durée. L’équilibre est tellement fragile – on le voit avec plein d’autres équipes – que si on ne fait pas attention à ça… J’y serai très vigilant car on peut vite perdre le fil dans une saison. » À priori, Ngal’ayel Mukau ne devrait poser aucun problème sur ce plan. Et s’il s’imposait désormais à nouveau comme une solution de choix ?
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
