Rattrapé puis dépassé dans le temps additionnel à Clermont (2-1), vendredi à l’occasion de la 14e journée de Ligue 2, l’Amiens SC y a concédé sa septième défaite de la saison. Sans doute la plus difficile à avaler au regard de l’adversité et du scénario du match. Ce qui ne fait que renforcer les craintes des polémistes de l’émission la Tribune ici Picardie.
Clermont, une défaite qui fait tâche
De 1-0 à la 91e à une sèche défaite 2-1 au coup de sifflet final, avec deux penaltys concédés en l’espace de cinq minutes, l’Amiens SC a vécu un véritable cauchemar à Clermont. Suffisant pour en faire une défaite encore plus traumatisante que celle concédée à Dunkerque, où la formation d’Omar Daf avait littéralement pris l’eau ? « Evidemment, répond Antoine Caux. Avec cette défaite, j’ai presque oublié Dunkerque. C’était un mauvais rêve, à la fin ça ne ressemblait plus à rien. Tout le match était raté, c’était une mauvaise copie. Là, le scénario est complètement fou. C’était un 19 mai 2017 à l’envers. »
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« C’est une défaite inadmissible », assène Bruno Paris. « On est à la limite de la faute professionnelle« , surenchérit Jean-Louis Croci. « On mesure les conséquences d’avoir un groupe qui n’est pas du tout équilibré, juge Dominique Chevalier. Il faut de la jeunesse, mais à petite dose, pour qu’ils apprennent leur métier. C’est une défaite hyper traumatisante, même pour ces jeunes joueurs. » Sur ce match, Coleen Louis (20 ans) et Amine Chabane (19 ans) ont fait leur âge en concédant deux penaltys assez ridicules dans le temps additionnel.
Bien sûr que c’est la défaite la plus traumatisante du début de saison, de par son scénario, mais jusqu’à la prochaine.
Romain Pechon, polémiste de l’émission la Tribune ici Picardie.
« A ce moment du match, Amiens n’est plus lucide et littéralement à bout de souffle. Cela faisait plusieurs minutes que Coleen Louis était en difficulté. Pour Amine Chabane, c’était depuis le coup d’envoi du match, ironise Romain Pechon. Bien sûr que c’est la défaite la plus traumatisante du début de saison, de par son scénario, mais jusqu’à la prochaine. On a le sentiment qu’Amiens peut encore faire pire au fil de la saison. L’Amiens SC en devient ridicule.«
Une stratégie qui atteint ses limites
Plus qu’une défaite d’un groupe, cette fin de match raté à Clermont est avant tout la faillite de tout un club selon Bruno Paris. « Des joueurs passaient déjà inaperçus en Régional 1, mais la direction a décidé d’en faire des professionnels par un bout de papier. Et on leur donne les clés du camion. Cela m’embête de m’en prendre à ces jeunes-là, les responsables de cette défaite ne sont pas sur le terrain. » Mais plutôt dans les bureaux, avec un binôme Bernard Joannin-John Williams qui accumule les décisions contestables pour ne pas dire incompréhensibles depuis plusieurs saisons.
« Mettre des jeunes, à dose homéopathique, dans l’équipe, on est tous d’accord avec ça, c’est la réalité économique du football français, souligne Romain Pechon. Maintenant, dans cette ampleur-là, non. Surtout, Amiens n’est pas dans une optique sportive. L’idée est de faire du volume, de balancer 10-12 jeunes, d’espérer que 2 ou 3 tirent leur épingle du jeu pour faire une vente. C’est aussi politique car ça permet de vendre un soi-disant projet centre de formation, sachant que la plupart ne sont pas issus du territoire. »
Depuis 2020, l’Amiens SC a vendu pour plus de 70 millions d’euros avec un réinvestissement n’atteignant même pas un quart de cette somme. En l’espace d’un an, c’est toute l’ossature qui a été détruite, sachant qu’une à deux ventes sont encore espérées cet hiver. Quant à un recrutement pour pallier la blessure de Victor Lobry, le dossier est plus que jamais au point mort.
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Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
« Depuis 2020, l’Amiens SC a vendu pour plus de 70 millions d’euros avec un réinvestissement n’atteignant même pas un quart de cette somme. »
Où passe l’argent ?
Quand vous dites » opaque » vous êtes gentil
Comment fait-on pour connaître le ratio vente/réinvestissement, compte-tenu que la gestion de l’ASC semble rester très opaque ?
Merci pour la réponse
avec des « si » on refait le monde ou une équipe…certaines décisions ont sans doute été prises avec l’unique objectif de réduire la masse salariale mais l’expérience a un prix…quelques joueurs plus mâtures auraient été une plus value sur ce type de matchs..meme des joueurs qui étaient sans contrat…ca ramene un peu de profondeur de banc et ca permet de tenir un résultat.
Daf a lui aussi sa part de responsabilité car c’est son rôle de sentir cela…un joueur comme Chabane a la 60eme devait sortir…Talbot ou un autre n’aurait pas fait pire..il était sorti de son match au bout de 10min!