« Gestion grotesque » et « guerres internes » à l’Amiens SC, Romain Molina sort la sulfateuse

« L’Amiens SC, on en avait parlé il y a quelques années (2020), c’était les irréductibles Picards, le seul français qui se refuse encore au professionnalisme. Sauf qu’à l’époque, c’était n’importe quoi et rempli d’incompétents mais c’était bon enfant. » D’entrée de jeu, Romain Molina a annoncé la couleur dans sa dernière vidéo traitant du club picard.

L’Amiens SC, un mode de fonctionnement remis en cause

Précisant que l’époque du « Club Med » est terminée, même si l’incompétence règne toujours, « notamment dans les postes de direction » le journaliste d’investigation affirme que l’ambiance est désormais devenue « très malsaine » à l’intérieur du club. « L’Amiens SC, c’est presque un bateau ivre, sans capitaine, avec un propriétaire complètement absent et des dirigeants plus occupés à des guerres internes qu’à gérer le club, qui est aujourd’hui dans les bas fonds de la Ligue 2 et qui permet plus de dix millions par an« .

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Dans son viseur, les relations très fraiches pour ne pas dire glaciales entre John Williams et Patrice Descamps, respectivement responsable du recrutement et directeur du centre de formation. Très proches par le passé, les deux hommes se vouent aujourd’hui une détestation commune. Le réel rôle joué par l’ancien agent de joueurs, dont son « double jeu » avec Bordeaux est également longuement évoqué, se retrouve ainsi au coeur de toutes les spéculations. Tout comme sa relation actuelle avec Bernard Joannin, un président présenté comme « absent et insondable » en dépit de « guerres internes« .

Tout ça dans un contexte où le modèle économique du club, basé sur le trading, s’essouffle et produit un déficit structurel de plus en plus important, saison après saison. « Il y a intérêt à ramener un certain type de joueurs à Amiens, sachant que John Williams prend sur chaque transfert, c’est dans son contrat, affirme Romain Molina. Le modèle économique du club fait qu’on est obligé de faire venir un certain type de joueurs pour les revendre, autrement on ne peut pas survivre. Et le directeur sportif est récompensé là-dessus« . Quitte à parfois bloquer des profils de joueurs compétitifs sportivement, mais pas bankables sur le marché des transferts.

Et si le tableau dressé peut paraître surréaliste, avec un trait parfois grossi, « tout ce qui dit est vrai » nous confie un ancien salarié. « Quelqu’un a tout balancé, reconnaît un actuel membre du club, qui se demande « si ce genre d’alerte publique aura des suites ou si la politique de l’autruche perdurera« . L’avenir nous le dira.

Crédits photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport