De retour en bleu six ans après, Florian Thauvin a réussi son pari de retrouver l’équipe de France après la Ligue 1. Si sa place à la Coupe du monde, en fin de saison, n’a rien d’actée, Jean-Louis Leca, directeur sportif du RC Lens à l’origine de sa venue, décrypte cet évènement, pas si inattendu.
Florian Thauvin, un retour plein d’apport pour les Bleus ?
C’est l’histoire d’un come-back surprise, presque impossible à imaginer. Surtout lorsque Florian Thauvin, la trentaine pas encore passée, s’enterrait au Mexique après la pandémie de Covid. Depuis, le milieu offensif s’est réinventé et relancé, à l’Udinese puis au RC Lens ces derniers mois, pour peut-être signer le plus grand écart jamais réalisé entre deux apparitions en équipe de France (77 matches s’il joue contre l’Azerbaïdjan, vendredi). Un marqueur de la longue traversée du désert pour l’ancien de l’OM, qui s’est néanmoins donné les moyens d’y croire.
« Quand je l’ai eu cet été, on a parlé de beaucoup de choses mais bien sûr que je lui ai aussi parlé des Bleus, avoue Jean-Louis Leca auprès de L’Équipe. Quand je vois la dureté du Championnat italien, quand je vois ses datas physiques, je me dis que chez nous, il va performer et que ça peut lui ouvrir des portes. Et je sais qu’on sait faire. On a mis en valeur des Clauss, des Openda, des Samba pour leurs sélections. Je ne pensais pas que ça irait aussi vite pour les Bleus. Mais finalement, c’est logique que le sélectionneur ait envie de le voir. »
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À 32 ans, Florian Thauvin n’est pas qu’un nouveau joueur, mais aussi un nouvel homme. Ses différentes apparitions devant la presse depuis son arrivée, au pupitre ou en zone mixte, ont suffi à relever le caractère posé, réfléchi, avisé du bonhomme. « C’est quelqu’un de mature, qui a pris des coups dans sa vie, résume le directeur sportif du RC Lens. Je le trouve apaisé. Quand je vois ce qu’il amène à nos jeunes en termes de vécu et de gestion des émotions, je me dis que ce rôle, celui d’un champion du monde, il peut l’apporter aussi chez les Bleus. À la manière d’un Steve Mandanda. » Le récent retraité avait vécu une dernière Coupe du monde, en 2022, avant de tirer sa révérence internationale. Comme Florian Thauvin ?
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
