Quelques heures après l’annonce du plan choc de la FFF pour réformer le football français, Olivier Létang estime que les annonces faites vont dans le bon sens. Désormais, le président du LOSC attend que tout ceci se concrétise le plus vite possible.
La fin de la LFP, le sens de l’histoire
Après plusieurs années d’atermoiement pour ne pas dire de lente agonie, le football français est à l’aube d’un virage historique. Deux mois après avoir lancé des états généraux, Philippe Diallo a présenté ses pistes de réforme pour remédier à la crise de gouvernance et aux problèmes économiques. Et parmi les mesures phares, la disparition de la Ligue de football professionnel (LFP), aujourd’hui présidée par Vincent Labrune, a fait sensation.
Présent dans l’une des commissions de la FFF, Olivier Létang a pris la parole à l’occasion d’un entretien accordé au quotidien l’Equipe : « L’idée du président de la FFF (Philippe Diallo) et de la ministre des Sports (Marie Barsacq) d’appeler les clubs à se réunir pour repenser le modèle du football professionnel est une bonne démarche. Il y a une situation d’urgence, donc le changement était nécessaire. Mais celui-ci risque de prendre du temps, car il dépendra évidemment de l’agenda politique. »
Nous devons trouver des solutions pour développer les revenus nécessaires à la compétitivité des clubs français, voire à la survie de certains clubs.
Olivier Létang, président du LOSC.
En effet, un changement de législation est indispensable pour acter la fin de la LFP et la création de la nouvelle structure, au sein de laquelle les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 seraient actionnaires. Selon les derniers échos, rien ne serait possible avant l’automne prochain. « Dans cet intervalle, nous devons trouver des solutions pour développer les revenus nécessaires à la compétitivité des clubs français, voire à la survie de certains clubs, poursuit le présent du LOSC. Malheureusement, nous subissons une forte diminution des revenus et une explosion des charges. Donc les sommes à répartir pour les clubs sont de plus en plus faibles. »
Vincent Labrune, une victime collatérale
Le tout avant de mettre sur la table, « l’autre sujet fondamental » : « la lutte contre le piratage télévisuel », qu’Olivier Létang juge être « une urgence absolue ». Et s’il émet quelque doute sur la perspective d’une Premier League « à la française », rappelant qu’il faut s’adapter à la culture française et surtout prendre en compte les spécificités de notre championnat, qui ne génèrent pas des revenus aussi important, le président lillois estime que le moment est venu d’avoir « une vision ambitieuse et entrepreneuriale ».
Regardons devant, travaillons à la construction d’une structure très professionnelle, pilotée avec beaucoup de compétence.
Olivier Létang, président du LOSC.
« Toutes les périodes difficiles sont des opportunités de changer et d’avoir le courage de prendre les bonnes décisions. Regardons devant, travaillons à la construction d’une structure très professionnelle, pilotée avec beaucoup de compétence. Avançons, mais avançons vite. » Le football français a suffisamment perdu de temps ces dernières années. Et même s’il avait voté pour lui en septembre dernier, Olivier Létang ne voit aucun problème à ce que Vincent Labrune soit sacrifié en route, tout insistant sur le fait de ne pas « personnaliser le débat« . Tout le monde semble enfin prêt à la jouer collectif.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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