S’il reste encore deux matches, Christophe Duprez a fait un premier bilan de la saison de l’Amiens SC chez nos confrères d’ici Picardie. Le président-délégué du club tire de nombreux enseignements, positifs comme négatifs, de cette cuvée 2024/2025 loin d’être banale.
Une cuvée décevante ?
« Ce fut une saison fatigante, harassante. Le championnat était très homogène, tout le monde était capable de battre tout le monde. On a quasiment battu les cinq premiers, mais on a pratiquement perdu contre les cinq derniers. On a eu une bonne entame de saison, avant un creux au milieu. On termine plutôt bien, ce qui est encourageant. On s’est fait peur, puis on a su trouver les mots tous ensemble. Avec les supporters, on n’a pas toujours été d’accord, on s’est parfois dit les choses. Chacun a été dans son rôle. L’idée est de reconstruire avec l’ensemble des composantes du club pour la saison prochaine. »
Quelle ambition pour l’Amiens SC ?
« On a fait deux ans et demi en Ligue 1 jusqu’à la relégation administrative en période Covid. C’était la première fois en 120 ans d’histoire du club. Cela n’arrive pas tous les ans de pouvoir côtoyer le haut niveau. Pour cela, il faut une somme d’individualités au service d’un collectif. Parfois, il manque le petit ingrédient, la valeur ajoutée, pour aller un peu plus haut. Il y a au des virages qu’on n’a pas su prendre. La saison prochaine, on fera au mieux, connaissant les difficultés financières du football français. On doit équilibrer nos comptes, tout en ayant l’équipe la plus performante possible. C’est compliqué et ça ne s’arrangera pas l’année prochaine, avec des droits TV en berne. »
Une situation économique précaire ?
« On va équilibrer nos comptes cette année. Tout le football français est en grande difficulté. On a marché sur la tête à un moment donné dans ce sport. Il faut revenir à des valeurs économiques plus terre à terre. La situation des droits TV est inquiétante, sachant que ce sont des ressources importantes. On est passé de 4 millions à 2 millions et ça va encore baisser. Quand on nous explique que ce sera divisé par deux en cours d’année, il faut trouver d’autres moyens d’équilibrer les comptes. »
Une vente à l’ordre du jour ?
« Pour le moment, on n’intéresse pas de grandes fortunes. On n’est pas loin de Paris, mais peut-être encore trop loin. On est aussi pas loin de l’Angleterre, qui a un championnat qui a de fortes ressources et qui se vend à l’international. Comme dit Bernard Joannin, il n’est immortel. Construire l’avenir, c’est aussi important. Il faut prendre son temps pour savoir à qui on va laisser les clés du club dans les prochaines années. »
Source : ici Picardie
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
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