La DNCG confirme l’explosion du déficit structurel du VAFC

Le gendarme financier du football français, à savoir la DNCG, a livré son rapport annuel sur les finances des clubs. Relégué de Ligue 2 la saison passée malgré des moyens qui offraient une autre ambition, le VAFC a creusé son déficit structurel avant de connaître le National. Décryptage.

Un déficit structurel qui a presque doublé

S’il fallait encore le rappeler, le rapport de la DNCG sur les finances des clubs français confirme bel et bien que la relégation du VAFC en National, la saison passée, est un immense échec. Le club du Hainaut a en effet achevé la saison à une triste – et presque record – place de lanterne rouge, avec seulement 29 points empochés, malgré la neuvième masse salariale du championnat !

Celle-ci avait même augmenté avec l’arrivée de Sport Republic, passant de 9,2 à près de 11,2 millions d’euros sur la saison. À titre de comparaison, celle de Rodez – surprenant quatrième – s’élevait à seulement 6 millions d’euros, tandis que la plus basse se situait à Concarneau (4,7M€). Le volet des “autres charges”, sorte de fourre-tout incluant notamment les dépenses infrastructurelles et logistiques, a explosé de 5,4 à 8,2M€. Au total, les dépenses ont augmenté d’un tiers, passant de 14,9 à plus de 20 millions d’euros sur la saison.

Et si les revenus ont aussi progressé, notamment grâce à la répartition des droits audiovisuels, ils n’ont clairement pas suivi la même courbe, en atteignant seulement 9,9 millions d’euros (contre 8,4M€ la saison précédente). De quoi creuser de manière abyssale le déficit structurel à 10,2 millions d’euros (6,5M€ en 2022-2023), alors que celui-ci n’est pas compensé par les trois millions d’euros de ventes qui ramènent le résultat net à une perte sans appel de 7,5 millions d’euros sur la saison 2023-2024. Et ce ne sont pas les revenus autrement plus bas du National, alors que les charges restent sensiblement les mêmes, qui arrangeront la situation.

Crédits photo : Aude Alcover/Icon Sport