Au moment de livrer son opinion sur l’élimination du LOSC par Dortmund en huitième de finale de Ligue des Champions, Olivier Létang a remis en cause l’impartialité de l’arbitre de la rencontre. Une prise de parole qui n’est pas passée inaperçue en Suisse.
Olivier Létang remet en cause l’arbitre…
Déjà sanctionné en France pour son comportement à l’égard du corps arbitral, Olivier Létang pourrait bien connaître le même sort sur la scène européenne suite à son gros sous-entendu à propos de la neutralité de Sandro Schärer, l’arbitre de la rencontre. « Quand j’ai vu la désignation, que l’arbitre était suisse allemand, j’ai trouvé ça assez particulier, affirmait le président du LOSC à notre micro, en zone mixte. A la mi-temps, il parlait avec les joueurs de Dortmund en allemand. »
Néanmoins, ce sont surtout deux faits de jeu qui ont fait dégoupiller Olivier Létang : « Je n’ai pas envie de polémiquer. Pour moi, il n’y a pas faute sur le penalty. Il y a aussi le carton rouge que peut prendre Anton. Vous avez vu que Niko Kovac l’a sorti immédiatement après. Il fait la même faute que celle qui lui rapporte le carton jaune. »
…avant de se faire tancer dans la presse suisse
Auprès de l’édition suisse de 20 Minutes, l’ancien responsable des arbitres suisses n’y est pas allé de mainmorte dans sa réponse, estimant que les propos d’Olivier Létang étaient « déplacés et discriminants ». « Insinuer que Schärer serait Allemand au seul prétexte qu’il est Suisse-Allemand, c’est méconnaître notre culture. Nos voisins français ne connaissent souvent que le français. Pour eux, c’est lunaire qu’en Suisse, on puisse parler plusieurs langues! C’est une mauvaise polémique inutile. »
Et s’il peut comprendre la frustration des Lillois, Christopher Girard estime que la décision de Schärer était la bonne. « Le penalty qu’il a accordé est juste. Ne pas le siffler aurait été une erreur ». Quant à la proximité de l’arbitre avec les joueurs de Dortmund, il rappelle que ce dernier « s’exprime aussi très bien en français, ce qu’il fait quand il siffle Sion, Lausanne ou un autre club romand ». De quoi clore le sujet ? Rien n’est moins sûr…
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport