Éliminé en Coupe de France, le LOSC s’est remobilisé pour poursuivre son joli bonhomme de chemin en Ligue 1 durant le mois de février. Avant le retour de la Ligue des champions, où ils ne feront évidemment pas de la figuration, les Dogues se sont aussi bien placés pour le dernier tiers de la saison. Décryptage.
Dunkerque, déjà l’échec de la saison
Le plateau s’était dégarni de quelques grands noms comme Marseille, Lyon ou Monaco. En dépit de cette belle opportunité, le LOSC a laissé filer l’occasion d’une épopée en Coupe de France, compétition plus remportée depuis 2011 – deux quarts de finale comme meilleurs résultats depuis. Pourtant, l’adversaire en huitième n’avait rien d’insurmontable. Mais le voisin dunkerquois, animé par une résilience à toute épreuve et boosté par une saison exceptionnelle en Ligue 2, est d’abord revenu à la toute fin du temps réglementaire (1-1, 90+6′) avant de crucifier les Dogues lors d’une séance de tirs au but rocambolesque que les Dogues menaient 3-0 avant de s’écrouler (4-5). Le train est passé, les regrets sont restés.
En Ligue 1, un rythme soutenu maintenu par le LOSC
Certes, il y eut cet accroc inattendu à domicile face au Havre (1-2), trois jours après l’élimination contre Dunkerque et en conclusion d’un harassant cycle de neuf matches en moins d’un mois. Mais pour le reste, les hommes de Bruno Genesio ont réalisé un sans-faute : une large victoire face à un Saint-Étienne pourtant accrocheur à onze contre onze (4-1) ; un succès long à se dessiner mais méritée à Rennes (0-2) ; trois points capitaux dans la lutte pour le podium en disposant de Monaco, un concurrent (1-2). Le LOSC est la troisième meilleure équipe de Ligue 1 en février, derrière Nice (10 pts) et Paris (12 pts). Autrement dit, la formation nordiste, actuellement quatrième à deux unités du podium et cinq de l’OM (2e), maintient admirablement le cap.
Des retours en forme de nouveau souffle
Ce 16 février 2025 restera une date marquée dans l’esprit de bon nombre de Lillois, et en particulier celui de Nabil Bentaleb. Pour son retour huit mois après un malaise cardiaque où il a frôlé le pire, le milieu algérien offrait la victoire au LOSC à Rennes en trouvant le chemin des filets seulement quatre minutes après son entrée en jeu (0-1, 80′). Hasard du destin, l’enfant de Wazemmes inscrivait là le premier but sous les couleurs de son club formateur. Un retour symbolique mais aussi prépondérant pour Bruno Genesio, qui dispose d’une nouvelle solution de choix dans l’entrejeu.
Le front offensif, renforcé par le prêt d’un Chuba Akpom intéressant et au sein duquel Hakon Haraldsson retrouve la plénitude de son talent après sa longue absence automnale, voit aussi les revenants Matias Fernandez-Pardo et Ethan Mbappé amener de la profondeur et de la concurrence. Et surtout une importante « fraîcheur mentale », comme aime à le rappeler Bruno Genesio, qui ne crachera pas sur toutes ces options à l’aube d’un première moitié de mars chargée (5 matches).
Enzo PAILOT
Le bilan du mois :
Lille – Saint-Étienne : 4-1 (David, Sahraoui *2, Gudmundsson)
Lille – Dunkerque : 1-1 (4-5 tab) (André Gomes)
Lille – Le Havre : 1-2 (Akpom)
Rennes – Lille : 0-2 (Bentaleb, Akpom)
Lille – Monaco : 2-1 (Haraldsson *2)
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
