Mis en échec par une équipe du Havre très cohérente, le LOSC n’a pas été à la hauteur du rendez-vous collectivement et individuellement face à la désormais ex-lanterne rouge (1-2), ce samedi soir. De 2 à 6, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 21e journée de Ligue 1.
Les satisfactions
Et dire que sans lui, l’addition aurait pu être encore plus salée… Auteur de cinq parades, Lucas Chevalier (6) a maintenu à flots un navire lillois qui a sérieusement tangué face aux vagues havraises. Il ne peut pas grand-chose sur les deux buts à bout portant et avait déjà repoussé l’échéance d’un bon plongeon (13′) et d’une exceptionnelle claquette réflexe (50′), notamment. Parfois moins inspiré dans son jeu au pied (72′), il n’en a pas moins joué un rôle capital pour tenter de laisser le LOSC dans le match jusqu’au bout.
Son entrée à la mi-temps en lieu et place d’un Rémy Cabella en difficulté (voir ci-dessous) aurait pu tout changer, mais Ethan Mbappé (6) ne pouvait pas faire beaucoup plus pour renverser la rencontre. Il a amené un immense vent de fraîcheur sur son côté droit avec une capacité d’élimination par le dribble qui a fait des ravages (63′, 78′). Il a espéré obtenir un penalty (60′), aurait pu être passeur décisif si Jonathan David s’était montré efficace (63′) ou si le but d’Hakon Haraldsson n’avait pas été annulé (80′), alors que son centre – comme celui sur Aïssa Mandi (84′) – était parfaitement déposé. Une entrée pleine de vitalité et de nouveaux gros points marqués.
Les déceptions
Suppléant de Bafodé Diakité au poste d’axial droit, Aïssa Mandi (3) a grandement souffert d la comparaison avec l’un des vice-capitaines du LOSC. Si sa première intervention dans la surface est bonne, l’Algérien a été mis en grande difficulté par les attaquants havrais, notamment dans la gestion de la profondeur (4′, 13′). Il est dominé sur le duel aérien amenant à l’ouverture du score (0-1, 38′). Globalement, le défenseur de 33 ans n’a pas diffusé la sérénité nécessaire à ce niveau, dans tous les domaines, et sa complémentarité avec Alexsandro est bien moins évidente. Son coup de tête fuit le cadre (84′) alors qu’il perd le ballon sur la dernière situation. Comme un symbole.
Remplacé dès la pause, Rémy Cabella (3) accuse bel et bien un sérieux coup de mou après une bonne période au début de l’hiver. Aussi bien sur son aile droite que dans l’axe, où il a été replacé à partir du quart d’heure de jeu, le milieu offensif n’a été très peu trouvé en position préférentielle par ses coéquipiers. Peu en vue entre les lignes, il n’a pas beaucoup plus brillé avec ballon, à l’image de cette remise manquée et très dangereuse (45′) juste avant sa sortie.
Pour sa deuxième titularisation de rang en Ligue 1, André Gomes (3) n’a de nouveau pas forcément rassuré, notamment dans son niveau d’intensité avec et sans ballon. Trop souvent, il a ralenti le jeu ses siens quand il était trouvé, a manqué de nombreuses transversales et n’a pas compensé par un abattage défensif toujours assez quelconque. Une constante depuis le début de saison, même si l’entrée d’Ayyoub Bouaddi (4) à la pause n’a pas bouleversé les choses dans ce secteur.
Malade en début de semaine après avoir contracté la grippe, Gabriel Gudmundsson (4) était encore en souffrance sur le terrain, ce samedi. Le latéral gauche a subi la loi – et la vitesse, aussi – d’un duo Josué Casimir – Loïc Négo qui l’a mis en grande difficulté sur son côté. Ses bons centres (20′, 27′, 60′) nuancent un peu un tableau qui penche tout de même vers le sombre. Remplacé par Mitchel Bakker (66′), qui a amené davantage de répondant mais a aussi participé à la tension grandissante.
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Les notes de LOSC – Le Havre :
Chevalier (6), Meunier (4), Mandi (3), Alexsandro (4), Gudmundsson (4), André (5), André Gomes (3) puis Bouaddi (4), Cabella (3) puis Mbappé (6), Haraldsson (5), Sahraoui (4) puis Akpom (5), David (5)
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
