Architecte du projet sportif de l’USL Dunkerque, Demba Ba ne boudait pas son plaisir après la qualification du club maritime pour les quarts de finale de la Coupe de France. Désireux de mettre en avant la synergie au sein du club, l’ancien attaquant sait aussi que l’équilibre demeure précaire. Entretien.
Demba, quelles sont vos sensations après cette qualification de Dunkerque ?
C’est une belle soirée ! Le football donne des émotions. On est passé par plusieurs émotions, avec un but à la dernière minute. On est menés 3-0 dans les tirs au but, puis on arrive à revenir. C’est une belle partie. Je suis content pour les joueurs, le club.
Dunkerque vit une sacrée saison… Cela fait longtemps qu’on n’a pas autant parlé de vous…
Depuis le premier jour où je suis arrivé ici, j’ai dit qu’on était là pour construire sur la durée. Est-ce que cela va plus vite qu’on l’aurait imaginé ? Peut-être un peu. Peut-être aussi qu’on fait les choses d’une bien belle manière. On en profite. Dans le football, il faut profiter de ce genre de moment.
Parlez-nous d’Ewen Jaouen, qui a sorti un gros match…
C’est un super gardien. Il a été recruté pour être numéro 1 à la base. Une fois sur le terrain, tout le monde joue son va-tout et fait en sorte d’être titulaire. Il a eu un début de saison assez compliqué. Il a été sifflé au stade, on s’en souvient bien. J’invite nos supporters à le féliciter lors du prochain match à Tribut. Ça a été un moment pas facile à vivre pour un jeune gardien. Derrière ça, il a perdu sa place de numéro 1. Il a eu l’intelligence de continuer à travailler et on a un super staff qui lui a apporté beaucoup de soutien. C’est bien pour lui, il en profite. Il le mérite aussi, c’est quelqu’un qui n’a jamais baissé les bras, qui a toujours travaillé.
Qu’est-ce qui explique le succès de Dunkerque ?
Il y a eu un travail de planification. Avant de reprendre ce projet, cela faisait trois-quatre ans que je réfléchissais à un plan à élaborer. On aimerait aussi avoir encore plus de finances pour faire de meilleures choses encore. On fait avec ce qu’on a et on est plutôt content de ce qu’on a. La saison est aussi une réussite en raison du travail du staff, qui se met une grosse charge de travail. Je n’oublie pas le département scouting qui travaille avec acharnement avec le club, je pense aussi au service communication. En général, quand on a un plan et qu’on s’y met, qu’on bosse vraiment, on y arrive. Combien de temps ça va durer ? Je ne sais pas. Dans le football, tu peux bien faire les choses et ne pas réussir.
Avez-vous un souhait pour le tirage au sort ?
Jouer à domicile. Ce serait bien pour les Dunkerquois. On a toujours joué à l’extérieur depuis le début de l’aventure.
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
