Nouveau diffuseur principal de la Ligue 1 depuis le début de saison, DAZN va de désillusion en désillusion. Selon une étude sur la lutte contre le piratage réalisée par LFP Média, une majorité de spectateurs a regardé le classique OM-PSG de manière illégale. Explications.
DAZN dans une impasse avec la Ligue 1, la LFP avec ?
N’en déplaise à certains dirigeants, le football français traverse bel et bien une crise structurelle. Après un appel d’offres infructueux et des négociations de gré à gré particulièrement poussives, la LFP a décidé de miser sur le duo DAZN (8 matches)/BeIN Sports (1 match) pour la diffusion de la Ligue 1 cette saison. Or, la plateforme britannique souffre d’un réel déficit d’attractivité, sans doute en raison de tarifs jugés disproportionnés par le consommateur.
Résultat des courses, de nouvelles mauvaises habitudes ont été prises, avec notamment une consommation illégale du football français. Selon une étude dite déclarative, pas moins de 37% des personnes ayant regardé de Ligue 1 cette saison l’auraient fait de manière illégale, tel que le rapporte l’Equipe. En d’autres termes, les flux dits IPTV, les messageries cryptées comme Télégram ou encore certains réseaux sociaux sont de plus en plus plébiscités en opposition à l’offre légale et payant des diffuseurs.
Plus inquiétant encore pour DAZN, 27% des personnes qui regardent la Ligue 1 de cette manière ont simplement commencé à le faire cette saison. Et ce chiffre monte assez drastiquement lors des principales affiches du championnat de France. Ainsi, selon l’étude de LFP Média, 55% des téléspectateurs du match OM-PSG le 27 octobre dernier ont pu assister à la victoire des Parisiens grâce à un lien illégal. Face à ce problème, DAZN a décidé de lancer une énième offre promotionnelle avec un tarif de 14,99 euros par mois pour un engagement d’un an.
Suffisant pour convaincre certains « consommateurs » à faire machine arrière à propos du piratage ? Rien n’est moins sûr puisque 59% d’entre eux estiment être dans la légalité. Preuve que le problème est profond.
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport