Alors qu’il fait l’objet des louanges de Diego Simeone ou Thiago Motta ces dernières semaines, Bruno Genesio s’érige parmi les entraîneurs marquants du début de saison à l’échelle européenne avant de retrouver la Juventus, ce mardi soir. Jusqu’à intégrer le cercle des grands techniciens du continent ? Daniel Riolo et Florent Gautreau, éditorialistes de “l’After Foot”, donnent leur avis sur la question.
Daniel Riolo souligne les résultats de Bruno Genesio
« Ça sert à quelque chose d’avoir des résultats, non ? Il s’est fait un nom. Quand tu gagnes contre de grands coaches en Ligue des champions, ça te forge une personnalité. Le match contre Lyon ? Il ne peut pas gagner tous ses matches non plus. C’était en plus un match très intéressant avec plein d’opportunités pour les deux équipes. Je ne le mets pas chapeau, mais il faut lui reconnaître une progression et une volonté de faire face à l’adversité et un nombre de critiques absolument dingue. C’est peut-être l’un des coaches qui a été le plus critiqué et qui a été dans la marée des coaches français qu’on a beaucoup critiqués, nous les premiers. Le gars s’est toujours relevé. Il a pensé à arrêter mais est revenu, il se bat. À un moment, tu es obligé de lui dire bravo. »
Florent Gautreau dithyrambique sur Genesio et sa progression
« Valbuena a aussi dit beaucoup de bien de lui de manière très intéressante. On parle beaucoup de la confiance pour les joueurs, et je pense que ses expériences successives lui ont amené beaucoup de sérénité par rapport à son départ de Lyon, où il y avait un sentiment de revanche. Dans ce que je vois au LOSC, je trouve surtout qu’il est beaucoup plus fort dans sa gestion du vestiaire.
Les témoignages de ces coaches étrangers vont le tranquilliser sur le syndrome de l’imposteur qui était le sien à Lyon, alors qu’en fait il avait de vraies qualités de formateur puis de coach. Une fois ce truc digéré et analysé, il est meilleur et notamment très bon dans sa gestion du vestiaire. Ce n’est pas le vestiaire du PSG, mais il montre de la poigne et de la fermeté. C’est un acquis qu’il a depuis très récemment. Dans le jeu, ça a toujours été un coach intéressant. Les moments où il lâchait, c’était parce qu’il ne tenait plus le groupe à sa main. Il avait dit qu’il prendrait du temps après Rennes, mais il a vite replongé. »
Source : RMC
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