Cadre du RC Lens depuis plusieurs saisons, Jonathan Gradit pourrait bien être la victime collatérale de la montée en puissance d’Abdukodir Khusanov. Auteur d’un intérim assez fantastique en l’absence de Kevin Danso, l’international ouzbek semble en mesure de bousculer la hiérarchie au poste.
Jonathan Gradit « challengé » comme jamais
Avec le retour de Kevin Danso, autorisé à reprendre le chemin de la compétition, une question demeurait en suspens au RC Lens : qui de Jonathan Gradit ou d’Abdukodir Khusanov allait perdre sa place de titulaire ? A Saint-Etienne, Will Still a tranché en faveur de ce dernier. « Jo revenait d’une blessure à la cheville, rappelle le coach du RC Lens. Je voulais aligner les meilleurs joueurs sur le moment. J’estimais qu’il était toujours sur le retour. »
Une décision visiblement comprise par Jonathan Gradit. « On a eu une conversation très calme et posée, on a eu une conversation très calme et posée », assure Will Still Désormais « en pleine forme » et auteur « d’une semaine complète », Jonathan Gradit postule donc au onze de départ pour le derby face au LOSC. « C’est un compétiteur, il a envie de jouer, de participer à toutes les minutes qu’il peut engranger. »
Une concurrence qui n’effraie pas Gradit
Reste à savoir si le duo Khusanov-Danso n’a pas pris un temps d’avance, même de manière temporaire, après Saint-Etienne. « J’ai trouvé leur prestation très bonne, très correcte. Il y a eu pas mal de situations défensives très bien gérées, juge le coach des Sang et Or. On a vu la force et la sérénité que ça dégage de les avoir tous les deux sur le terrain. » De quoi penser que Jonathan Gradit va devoir prendre son mal en patience d’ici Paris, où il semble assuré de jouer avec la suspension de Facundo Medina ?
« Il y a des choix à faire. Il y aura un autre à faire samedi », conclut un Will Still désireux de ménager le suspense. Habitué à la concurrence depuis le début de sa carrière, où rien ne lui a jamais été offert sur un plateau, Jonathan Gradit est en tout cas prêt à relever le défi. Avec l’envie d’être le plus performant possible, histoire de complexifier encore un peu plus les choix de son entraîneur.
Jonathan Gradit : « Je n’ai peur de personne, à part, peut-être de mes parents. J’ai été très content de gagner à Saint-Etienne, malgré le fait que je n’ai pas joué. J’ai lu que j’avais un peu tiré la gueule à la fin du match, ce qui est complètement faux. C’est une concurrence très saine, qui ne date pas d’hier. Je m’y attendais. Je ne suis pas du style à tirer la gueule, à rechigner. Je vais toujours me donner à 3000%, on m’a toujours remis en question et ça me forge. Cela ne me pose aucun souci. »
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