Alors que le VAFC se déplace ce samedi sur la pelouse d’Orléans avec un secteur défensif fortement diminué, le club du Hainaut, qui a parié sur un effectif réduit pour cette saison, doit-il recruter en urgence pour conserver ses ambitions de remontée immédiate en Ligue 2 ? Tentative de réponse.
Le VAFC face à ses propres choix ?
Bakaye Dibassy out jusqu’à la fin 2024 (épaule), Jean Louchet blessé au genou et sans date de retour fixée jusqu’ici, Souleymane Basse absent depuis le début de saison et à priori pas sur le chemin du retour. C’est peu dire que le secteur défensif valenciennois fait grise mine en ce début d’automne. Face à Orléans, ce mercredi, il sera en plus amputé de Joachim Kayi Sanda, convoqué avec les U19 français. De quoi forcer Ahmed Kantari à innover… et la cellule de recrutement valenciennoise à prospecter sur le marché des transferts ?
Elle avait fait le choix, en contraste total avec le groupe pléthorique de la saison passée et en concertation avec l’entraîneur, de miser sur un effectif à la rotation réduite, inférieur à une vingtaine d’éléments. En cas de quelques absences, celui-ci allait forcément se retrouver à flux tendu. Et encore plus quand les indisponibilités sont plus nombreuses et s’étirent dans la durée comme actuellement. En prenant en compte Joachim Kayi Sanda, absent uniquement le temps de la trêve internationale, Ahmed Kantari n’a tout simplement pas de remplaçant viable à sa défense à cinq.
Un secteur défensif sur un fil
Sans Souleymane Basse, Byani Mpata Lama est le seul piston gauche de métier. À droite, le tout jeune Tanguy Lienard, rarement dans le groupe et qui ressemble davantage à un choix par défaut pour le moment, ne peut être au mieux qu’une doublure d’urgence à Lucas Buades. Dans l’axe, Ahmed Kantari devra briller pour que ni “JKS”, ni Jordan Poha, ni Lucas Woudenberg ne se blessent. On pourrait également rajouter le poste de gardien de but, ou Papa Demba Camara est aujourd’hui bien esseulé après la blessure de Jean Louchet et les départs estivaux de Lassana Diabaté, Ilario de Clemente et Naïm van Attenhoven.
Si, à ce poste, il faudra attendre de connaître la durée exacte de la blessure de Jean Louchet avant de se pencher sur un éventuel troisième gardien, la situation de la défense à cinq interroge pour un prétendant à la montée en Ligue 2 qui ne peut pas se permettre d’avancer dans la saison sans solution de repli viable – le dépannage de Julien Masson en défense centrale à Rouen s’était par exemple révélé très délicat. Aujourd’hui, seule l’option de recruter un joueur libre de tout contrat apparaît comme possible.
Un profil polyvalent et à même de colmater les brèches au gré des retours et des futures absences semble être le portrait-robot parfait. Encore faut-il trouver la perle rare. Capable d’évoluer à droite et dans l’axe, Enock Kwateng (ex-Nantes et Bordeaux) est libre, mais il n’a plus joué depuis près d’un an. Séga Coulibaly, formé à Rennes et central de formation, peut aussi dépanner à droite, quand Yohan Bilingi (ex-Dunkerque) peut lui évoluer à tous les postes de la défense. Enfin, Allan Linguet, qui a laissé un très bon souvenir au Mont-Houy, est toujours libre… Mais le latéral droit serait en concurrence avec Lucas Buades et ne comblerait pas vraiment les besoins de plus en plus pressants du VAFC.
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