Alors qu’Edon Zhegrova n’avait que peu gouté le fait d’être relégué dans la hiérarchie au tout début de saison, Bruno Genesio l’a progressivement réintégré ces dernières semaines. Au point d’en faire un élément central de son projet de jeu au LOSC et que les deux hommes se tissent désormais des louanges en conférence de presse.
Edon Zhegrova, la patience en maître-mot
Resté sur le banc lors du dernier match de préparation contre le Celta de Vigo, remplaçant lors de la double confrontation face au Fenerbahçe : c’est peu dire que l’arrivée de Bruno Genesio ne rimait pas bonheur infini pour Edon Zhegrova. Très proche de Paulo Fonseca, dont il était un titulaire indiscutable, le Kosovar se voyait déclassé. Avant de revenir dans le jeu. « Il n’a pas débuté le match contre le Fener, ce qui était aussi un choix de ma part, et il a bien réagi, notait l’entraîneur lillois après la qualification en Ligue des champions face au Slavia Prague, contre qui l’ailier avait marqué à l’aller et au retour. Il a davantage travaillé sur ce que je lui demandais de faire mieux et plus. Il a aussi continué à faire ce qu’il fait de très bien, à savoir marquer des buts et être décisif. Il est en progrès, il est sur le bon chemin. »
« C’était la décision du coach, commentait sobrement, ce jeudi, Edon Zhegrova à propos de ce début de saison délicat. J’ai toujours été prêt, il m’avait dit ce qu’il attendait de moi. J’ai fait ce qu’il voulait de moi. Maintenant, je joue et je suis heureux. Je vais continuer de travailler pour répondre aux exigences du coach. » Les mêmes que sous Paulo Fonseca ? «Chaque coach est différent et a des idées différentes. Personnellement, ça ne change pas beaucoup mon jeu, répond l’ailier droit. Bruno veut de moi sensiblement la même chose (que Paulo Fonseca) offensivement et défensivement. »
Bruno Genesio, enfin satisfait de son rendement
« Il y a eu plusieurs phases avec Edon, rebondit Bruno Genesio. D’abord une phase où ça a été plutôt difficile pour lui car il n’avait joué le dernier match de préparation contre Vigo, n’a pas débuté les premiers tours préliminaires de Ligue des champions. Pour lui, ça a été dur à accepter et à encaisser. Mais j’ai eu beaucoup de discussions et de séances vidéo avec lui pour lui montrer ce que j’attendais de son jeu. Petit à petit, il a travaillé à l’entraînement, s’est remis dans le droit chemin et dans ce que j’attendais de lui. Il en est récompensé aujourd’hui. »
Avec, en guise d’exemple, sa prestation aboutie contre Strasbourg : « Les deux buts qu’ils marquent sont deux buts révélateurs de ce que j’attends lui dans son jeu offensif et défensif. Aujourd’hui, c’est un des joueurs qui courent le plus dans l’équipe. Sur ses deux buts, le départ de l’action est à chaque fois une course en profondeur, ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Je trouve qu’il a compris certaines choses. Il doit encore s’améliorer sur d’autres choses ». Un discours répété à l’envi la saison passée par Paulo Fonseca, qui avait pris l’habitude de pointer le négatif plutôt que d’encenser un joueur susceptible de s’enflammer.
« Moi, je n’ai pas le sentiment que de le complimenter ou lui taper dessus ne le fait avancer plus vite ou non. J’alterne, décrit Bruno Genesio. Parfois, il faut recadrer. Et quand c’est bien, il faut aussi être capable de valoriser. C’est très important car c’est aussi grâce à la confiance qu’on peut avancer. » Celle entre les deux hommes approche de son paroxysme après des débuts en eau de boudin.
Source : LOSC
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