Eliminé de toute compétition européenne, suite à sa douloureuse défaite à Athènes, le RC Lens se retrouve avec un effectif de près de 30 joueurs professionnels pour la simple Ligue 1 jusqu’au mois de décembre. Le début d’un véritable casse-tête pour Will Still ?
Un défi au quotidien pour Will Still
En juin dernier, Joseph Oughourlian annonçait son souhait de « revenir à une intelligence sportive« qu’il estimait lui-même « perdue depuis 18 mois« . Quelques semaines plus tard, en dépit d’une réduction de la masse salariale, on ne peut pas vraiment dire que le RC Lens a véritablement atteint son objectif. La faute à un effectif qui s’annonce bien trop conséquent, par rapport au calendrier des Sang et Or d’ici le troisième week-end de décembre, date de l’entrée en lice des clubs de Ligue 1 en coupe de France.
En effet, le RC Lens n’aura qu’un match à disputer par semaine d’ici là, le tout avec 29 joueurs professionnels (dont quelques jeunes) à la disposition de Will Still. De quoi susciter potentiellement quelques maux de tête chez le jeune technicien belge, qui n’a encore jamais rencontré ce genre de problème dans sa carrière. Et s’il fut un adepte du turnover sur le premier mois de compétition, le calendrier lui permettait de le faire, avec des matches tous les trois jours.
Désormais, il lui sera plus difficile de donner du temps de jeu à tout le monde et ainsi de préserver les subtilités de chacun. Et si un vestiaire vit bien quand les résultats sont au rendez-vous, la moindre mini-série plus négative a souvent pour conséquence de fendre un groupe quand celui-ci est trop dense.
Un atout face aux cadences infernales ?
Pour autant, cette richesse d’effectif pourrait bien être un atout pour le RC Lens. Alors que de nombreux clubs sont confrontés à des blessures en cascade – dont le voisin lillois, la faute aux cadences infernales des calendriers qui s’entrechoquent, avec deux nouvelles trêves internationales d’ici la fin d’année civile, le club artésien semble paré à tous les pépins. Sorti sur blessure à Monaco, Anass Zaroury pourrait bien manquer plusieurs rencontres, le temps de soigner sa cheville. Pas de souci, David Pereira Da Costa et Angelo Fulgini demeurent disponibles.
Défensivement, la récente absence de Kevin Danso fut palliée par un intérim intéressant d’Abdukodir Khusanov, lui-même rentré précocement de sélection en raison d’une alerte musculaire. Tout ça alors que Sidi Bane – qui représente l’avenir du club – prend ses marques en équipe réserve. Dans l’entrejeu, Neil El Ayanoui peut prendre le temps nécessaire pour revenir de blessure. En son absence, le tandem Diouf-Thomasson tient la baraque, alors que Hamzat Ojediran fut auteur de débuts prometteurs à Monaco. Tout ça sans oublier Nampalys Mendy, capable de rendre de fiers services.
Sur la durée d’une saison, cette richesse d’effectif pourrait bien être un atout pour le RC Lens. Encore plus si celle-ci crée une émulation au sein du groupe, empêchant ainsi le moindre relâchement. Et s’il est certain que des départs seront nécessaires lors du prochain mercato d’hiver, aussi bien sportivement qu’économiquement, cette surpopulation pourrait bien être un atout à court et moyen terme.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport