Auteur d’une solide saison, Mamadou Fofana est pourtant un candidat au départ. Et si sa situation contractuelle peut s’avérer intéressante, les prétendants se font rares sur le marché.
Mamadou Fofana, indispensable et irréprochable
Après une cuvée 2022/2023 assez moyenne, Mamadou Fofana a bien redressé la barre pour sa troisième année en Picardie. Parmi les joueurs de champ les plus utilisés, il a su très vite se rendre indispensable aux yeux d’Omar Daf. Si ce dernier a beaucoup tâtonné au sujet de son complément idéal, l’ancien Messin ayant joué avec pas moins de quatre partenaires différents (Osaze Urhoghide, Nicholas Opoku, Mohamed Jaouab et Siaka Bakayoko), sa présence dans le onze de départ n’a jamais été remise en cause.
À juste titre au regard de son niveau de performance, avec un très faible échantillon de matches ratés (Paris FC à l’aller, Pau, Grenoble) et surtout une ribambelle de solides prestations. Avec Régis Gurtner, il incarne une arrière-garde qui a su resserrer les boulons pour devenir bien plus hermétique.
Un départ envisagé, des prétendants absents
Pour autant, garantie sportive ne signifie pas garantie d’avenir à l’Amiens SC, où n’importe quelle indemnité est la bienvenue pour alimenter le mercato d’été. La situation contractuelle de Mamadou Fofana, qui sera libre à l’été 2025, peut agrémenter l’argumentaire du board amiénois priorisant une vente immédiate plutôt qu’un départ contre zéro dans un an. Problème, encore faut-il que des intérêts émergent afin d’en tirer quelques centaines de milliers d’euros.
Et à l’instant T, la cour pour Mamadou Fofana est peu fournie. Il y a bien eu un intérêt de la part de Montpellier, mais le club héraultais est en délicatesse économiquement et la situation très incertaine autour des droits TV bloquent le dossier, très peu avancé. D’autant que l’international malien retrouvera difficilement pareilles conditions salariales ailleurs que dans la Somme. Autant dire que l’avenir du défenseur de 26 ans est empli d’incertitude avant que les choses ne se décantent durant l’été, peut-être.
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport