En dépit d’un public enjoué, le VAFC a été plombé par une première mi-temps et une animation offensive à l’envers contre Saint-Étienne (0-2), samedi à l’occasion de la 30e journée de Ligue 2. Découvrez nos tops et flops de la rencontre, avant une demi-finale de Coupe de France éminemment attendue.
Les tops
Un public au rendez-vous malgré la relégation et la prestation
Il y a la perspective certaine du National et une prestation longtemps indigeste. Et pourtant, les supporters valenciennois ont répondu présents contre Saint-Étienne. Si l’envie de soutenir une dernière fois les siens avant la demi-finale de Coupe de France à Lyon a sans doute joué, le public hennuyer a tout de même donné de la voix pendant 90 minutes, dans la lignée d’une saison où il n’aura jamais abdiqué malgré la descente aux enfers. La deuxième mi-temps légèrement plus reluisante, sans pour autant qu’elle se traduise au tableau d’affichage, a aussi quelque peu relancé les tribunes valenciennoises, définitivement exemplaires.
Les flops
Le VAFC en déliquescence en première mi-temps
Il n’y avait eu aucune situation dangereuse, mais VA était tout de même plutôt bien entré dans son match, se montrant capable de répondre au défi athlétique proposé par Saint-Étienne et d’être relativement menaçant en transition offensive. Mais le VAFC s’est rapidement délité, plombé par des erreurs défensives (relances, placement, gestion des mouvements adverses) qui ont peu à peu entamé la confiance des hommes d’Ahmed Kantari, avant de rompre par deux fois (23′, 0-1 ; 30′, 0-2), et par une incapacité à poser le pied sur le ballon, le rendant beaucoup trop facilement. Certes, le second acte fut meilleur. Mais il était déjà trop tard, face à une écurie stéphanoise en gestion et maîtrisant son sujet.
Une animation offensive encore atone
Depuis août dernier, les matches passent et se ressemblent : malgré des changements de système, malgré des particularités tactiques tentées et malgré de nouveaux visages, le VAFC n’a jamais trouvé la formule offensivement. La réception de Saint-Étienne n’a fait que confirmer cette tendance lourde, profonde et ancienne. Dans l’incapacité de trouver le décalage et de déséquilibrer le bloc stéphanois, même dans des phases de transition avec davantage d’espaces, VA a buté sur un os qui exigeait bien plus de crocs. Mieux après les entrées de Flamarion et surtout Anthony Knockaert, tous deux plus créatifs que les titulaires, le VAFC a toutefois montré bien trop peu sur l’ensemble de la rencontre. Et est à nouveau resté muet, fort logiquement.
Une demi-finale à Lyon dans de mauvaises dispositions ?
Ahmed Kantari et ses ouailles espéraient faire de l’accueil de Saint-Étienne le moyen de se projeter sur la demi-finale de Coupe de France à Lyon avec des certitudes. Finalement, ils en ont sans doute perdu en chemin. Si ce rendez-vous dans le dernier carré a grisé les têtes, de l’aveu-même du groupe valenciennois, encore fallait-il être à la hauteur de l’évènement de samedi pour aborder celui de mardi dans les meilleures conditions possibles. Au lieu de cela, le club hennuyer a encore affiché ses faiblesses chroniques sans produire un quelconque contenu sur lequel capitaliser face à Lyon. Autrement dit, on a connu meilleure manière de se mettre en jambes avant un tel rendez-vous.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport