D’un réalisme clinique malgré un contenu longtemps poussif et un schéma tactique finalement inégal, l’Amiens SC a accroché le match nul à Rodez (2-2), samedi à l’occasion de la 18e journée de Ligue 2. Découvrez nos tops et flops de la rencontre.
Les tops
Une efficacité salvatrice
Avec 8 tirs et 4 cadrés, l’Amiens SC a marqué 2 buts. Le constat est simple, mais il traduit du réalisme offensif des Amiénois face à Rodez, qui a lui tenté sa chance à 19 reprises. Andy Carroll ouvrait le bal en transformant le centre pas idéalement placé d’Antoine Leautey d’un coup de tête tranchant et parfaitement décroisé (1-0, 26′). Le piston profitait lui des errances défensives ruthénoises en transition rapide pour revenir au score (2-2, 73′). Car si l’ASC n’a pas eu pléthore de situations, elles ont souvent été dangereuses en bénéficiant du bloc haut du RAF, en assez grande difficulté à l’heure de se replier et de se replacer. Une efficacité offensive presque inédite : pour la première fois depuis début septembre et la réception Guingamp (4-1), Amiens a inscrit deux buts dans un même match en Ligue 2.
Les flops
Un contenu encore inconstant et timide
Dominé dans l’exploitation du ballon au cours de la première demi-heure, sous l’eau jusqu’à l’heure de jeu et mieux sans être flamboyant pour le reste, l’Amiens SC a de nouveau affiché une profonde inconstance. Une constante depuis le début de saison alors que les Amiénois se sont encore montrés un cran en-dessous de leurs adversaires du soir. Inférieur à Rodez techniquement, l’ASC a longtemps subi la loi ruthénoise sans parvenir à répondre. Et si les Samariens ont piqué sur contre-attaque, ce fut bien plus compliqué en phase d’attaque placée. Preuve qu’Amiens a encore touché à ses limites dans l’Aveyron. Avec, au moins, le mérite de ne pas tomber.
Un côté gauche désert
Le 5-2-1-2 très mouvant aligné par Omar Daf se sera avéré inégal au possible. Si le côté droit animé en grande partie par Antoine Leautey, bien suppléé par les dézonages de Gaël Kakuta et les remises d’Andy Carroll, a fait mal à la défense ruthénoise, le couloir gauche a lui été quasiment inexistant. Limité et bridé offensivement, dépassé défensivement, Sebastian Ring est retombé dans ses travers et a vécu une soirée cauchemardesque. Plus haut, Louis Mafouta s’est démené, a dézoné et proposé, sans jamais ou presque être servi dans les bonnes conditions. De quoi faire grandement pencher le jeu amiénois côté droit, de plus en plus prévisible au fil de la rencontre.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport