Au terme d’un match à sa main pendant 85 minutes, le VAFC a subitement coulé avant de laisser filer de nouveaux précieux points face à Caen (2-2). Si Jorge Maciel semble avoir trouvé la bonne formule offensive et pourra capitaliser sur une prestation d’ensemble positive, l’épilogue de cette rencontre abordable pose question. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 12e journée de Ligue 2.
Les tops
Une première période tout en maîtrise
Sans doute le VAFC a-t-il livré, face à Caen, sa mi-temps la plus aboutie sous Jorge Maciel. Et ce dans tous les compartiments du jeu, et notamment défensif où Jean Louchet a rarement été inquiété et où le pressing haut valenciennois a posé bien des problèmes à la ressortie du ballon côté caennais. De quoi asseoir sa domination territoriale et dicter le tempo d’une rencontre que le VAFC a eu a sa main. Une supériorité que le front offensif hennuyer a su faire fructifier en inscrivant deux buts.
Une force offensive retrouvée et confirmée
Le match de Grenoble n’était donc pas un épiphénomène. Aux trois réalisations du week-end dernier, sont venues s’en ajouter deux nouvelles ce samedi soir. Sur les deux dernières rencontres, le VAFC a davantage trouvé le chemin des filets (5) que sur les dix premières (4). Une statistique symptomatique d’une force offensive retrouvée, que la réception de Caen a confirmé. Efficace devant les buts, VA s’est également montré convaincant à la création. L’arrivée de l’excellent Glody Lilepo n’y est sans doute pas étrangère, lui qui s’est révélé décisif à quatre reprises en deux titularisations (2 passes décisives, 1 but à Grenoble ; 1 réalisation contre Caen). Seule ombre au tableau : aucun avant-centre n’a encore fait trembler les filets.
Les flops
Un VAFC d’une frilosité fatale après la pause
Difficile de décrire mieux qu’Allan Linguet le VAFC que l’on a vu ce samedi soir : une équipe « à deux visages ». Irréprochable en première période, VA a immédiatement reculé et laissé tout le loisir à la formation caennaise – certes en manque d’inspiration – de faire le jeu. Entre la 46e et la 60e minute, le VAFC avait eu la possession du ballon pendant… 11% du temps. Une approche étonnamment frileuse que Jorge Maciel résumait en ces mots : « Je pense qu’on a peur de gagner un match, on panique, on laisse jouer, on recule ». Laissant entendre qu’il n’avait pas exigé un tel changement de philosophie auprès de ses joueurs, et que la thèse de l’accident mental également évoqué par Allan Linguet prenait sens.
Une défense de plus en plus inquiétante
En contradiction totale avec la montée en puissance offensive de VA, la solidité défensive installée par Jorge Maciel et son staff après les deux défaites inaugurales contre Auxerre (1-4) et à Bastia (3-0) semble s’évaporer peu à peu. Entre la troisième et la dixième journée, le VAFC n’avait encaissé que cinq petits buts. À Grenoble et face à Caen, l’arrière-garde valenciennoise a fait autant en seulement deux rencontres. « Chaque petite erreur, on le paie cash », pestait Jean Louchet, quand Jorge Maciel regrettait l’incapacité de son équipe à se montrer au niveau des deux côtés du terrain pendant 90 minutes : « S’il faut marquer quatre buts à l’extérieur et trois à la maison pour gagner, ça va être dur ».
VA laisse encore filer des points dans les derniers instants
Comme contre Bordeaux (1-2) et comme à Grenoble (3-3), le VAFC a encore perdu de précieux points en toute fin de rencontre. La faute à une équipe sur le reculoir, sans doute touchée psychologiquement et engluée dans un véritable cercle vicieux sur ce point. Des fins de match à la gestion catastrophique de plus en plus préjudiciables d’un point de vue comptable. Alors que VA aurait pu revenir à hauteur du premier non relégable (Paris FC, 11 points) en cas de succès, voilà le club du Hainaut toujours dans les bas-fonds de la Ligue 2, pointant à une inquiétante dix-huitième place, à égalité avec Dunkerque (19e). Il y a urgence.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport